18 décembre 2024

Les prix des mutuelles grimpent cinq fois plus vite que l’inflation

Évolution des prime des mutuelles santé : une tendance inflationniste marquée

Depuis quelques années, le coût des mutuelles santé connaît une hausse continue. Après une baisse notable entre 2016 et 2020, une reprise haussière a été constatée à partir de 2021, avec une croissance notable au fil des années. Par exemple, la prime moyenne trimestrielle a augmenté, passant de 905 € en 2020 à 1 132 € en 2024. Cette augmentation est due à une combinaison de facteurs, dont l’inflation et un besoin croissant en matière de santé.

Et cette inflation des tarifs n’est pas égalitaire. En effet, les seniors sont davantage touchés par la flambée des primes, avec une progression qui suit une courbe exponentielle avec l’âge. À contrario, la profession des assurés a également une influence notable, et révèle des inégalités entre les différents secteurs d’activité. Enfin, la localisation géographique de l’assuré influe également sur le montant de la prime.

Les seniors en première ligne face à la hausse des primes

L’augmentation relative aux primes des mutuelles impacte particulièrement les seniors. En effet, la prime mensuelle moyenne pour les 56-65 ans atteint les 1 573 €, et est même supérieure à 1 875 € pour les personnes âgées de plus 76 ans. Cette hausse est intrinsèquement liée à la santé des seniors qui nécessite des soins plus fréquents et coûteux en raison de pathologies chroniques, d’hospitalisations, de soins dentaires et optiques.

Cette situation pourrait changer dans les années à venir pour les jeunes générations. En effet, avec une augmentation des problématiques liées à la santé mentale et à la prévention, il n’est pas exclu de voir une hausse de leur prime dans le futur

Des disparités professionnelles et géographiques persistante

La profession joue également un rôle dans le montant des primes. Ainsi, les travailleurs indépendants et les cadres sont plus impactés que les fonctionnaires qui bénéficient d’accords collectifs et de couvertures négociés à des tarifs avantageux. Les étudiants, quant à eux, bénéficient de primes plus basses, correspondant à une couverture minimaliste adaptée à leurs besoins limités.

Autre variable influençant les primes, la localisation géographique. Des disparités existent entre les grandes villes où les primes sont plus abordables à l’image de Rennes, Strasbourg ou Nantes, et certaines zones spécifiques comme les départements d’outre-mer, où les primes sont particulièrement élevées. Les facteurs explicatifs incluent des différences de coûts de la vie, de niveaux de risques envisagés par les assureurs et une accessibilité variée aux infrastructures de santé.

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