Les assureurs sont actuellement en pleine discussion concernant les tarifs futurs, notamment lors de grands rassemblements sectoriels à Monaco. Ces discussions sont d'autant plus cruciales que les catastrophes naturelles et les événements climatiques, tels que le séisme au Maroc, sont au centre des préoccupations. Ce dernier, par exemple, a mis en lumière les défis d'assurance face à des infrastructures non préparées à de tels événements.
Et ce n’est pas le seul problème auquel font face les assureurs. Le coût des dégâts est en forte augmentation. En 2022, les dégâts causés par les événements naturels à l'échelle mondiale ont atteint plus de 120 milliards d'euros. Rien que pour le premier semestre 2023, ce chiffre s'élève déjà à 100 milliards d'euros. Face à ces coûts croissants, les primes d'assurance pourraient augmenter de 7 à 20% l'année prochaine, selon les informations de FranceInfo.
Le montant de l’augmentation reste incertain
Adrien Couret, directeur général du groupe Aéma, a déclaré que les hausses de prix des assurances en 2024 « tourneraient autour de l'inflation », rapporte Capital. Soit une hausse d’environ 7%. Cette déclaration intervient alors que le gouvernement appelle à une modération des tarifs. Après avoir fait des efforts de taille, notamment durant la Covid-19 et après les émeutes de juin 2023, le secteur semble réticent à prendre de nouveaux engagements. Les coûts croissants liés aux catastrophes naturelles sont bien évidemment pointés du doigt.
Les projections actuelles suggèrent une hausse globale des tarifs d'assurance de 5% dès 2024, selon FranceInfo. Cette tendance pourrait se poursuivre en 2025, notamment avec la révision de certains critères d'indemnisation.
Quels sont les prix moyens de l'assurance en France ?
L'augmentation du prix de l'assurance en 2024 risque d'être un coup dur pour les ménages qui souffrent déjà de l'inflation. Même en prenant l'estimation la plus basse, 5%, l'augmentation risque de coûter cher. Elle représentera plusieurs dizaines d'euros par an et par contrat.
L'assurance habitation, par exemple, coûte déjà entre 150 et 250 euros par an aux Français. Soit une augmentation prévisionnelle entre d'environ 10 euros. Et ce sera pire pour l'assurance auto, dont le prix dépasse les 600 euros par an. Une augmentation de 5% représenterait alors une hausse de prix de 30 euros.
Article initialement publié sur EconomieMatin :