Nouvelles directives de vitesse : implications et impacts sur le réseau routier français
Afin de préserver l’environnement et réduire les accidents de la route, le gouvernement envisage de diminuer la limitation de vitesse sur certaines routes nationales et départementales. Cette mesure, pas encore officialisée, vise les zones à forte densité de population et à haute valeur environnementale. S’inscrivant dans la continuité des politiques de sécurité routière, ce projet serait accompagné par des dispositifs d’aide à la conduite sur les véhicules neufs dès juillet 2024.
Sur quels axes la limitation de vitesse sera-t-elle réduite ?
D’après les informations d’Auto Plus, certaines portions de l’A86 et de l’A4, localisées en région parisienne, seront les premières à voir la vitesse maximale passée de 90 km/h à 70 km/h. Cette baisse vise à diminuer les accidents de la route, la vitesse demeurant un facteur aggravant dans de nombreux incidents.
La réduction de la vitesse a également pour but de limiter les nuisances sonores et de réduire les émissions de CO2. Á ce titre, les autorités estiment qu’une limitation à 70 km/h fera diminuer la consommation d’énergie et ainsi, l’émission de gaz à effet de serre. Ces nouvelles mesures sont dans la lignée de celles déjà adoptées par certaines grandes villes françaises, comme Paris, Grenoble et Lille, qui ont instauré une limitation de vitesse à 30 km/h en centre-ville.
Quel sera l’impact sur les déplacements de la réduction de vitesse ?
La nouvelle limitation de vitesse à 70 km/h sur certains tronçons autoroutiers pourrait avoir un impact significatif sur le temps de trajet. Par exemple, pour un parcours de 100 km, la durée du trajet passerait d’environ 1 heure et 6 minutes à 1 heure et 26 minutes. Cette innovation pourrait donc perturber les habitudes des automobilistes, d’autant plus que cette mesure est parfois perçue comme une atteinte à la liberté de mouvement.
Il faut aussi tenir compte des coûts potentiels indirects. L’extension de la durée des trajets pourrait augmenter la consommation de carburant, même si le gouvernement affirme que la baisse de vitesse réduira la consommation en limitant les pics d’accélération. Ce projet suscite un débat similaire à celui de la réduction à 80 km/h en 2018 qui avait, lui aussi, rencontré une vive opposition.