Une nouvelle taxe qui frappe les concessionnaires… et probablement les automobilistes
Le monde du transport autoroutier et aéroportuaire est en émoi. Le Conseil constitutionnel a récemment validé une taxe touchant ces secteurs, avec un prélèvement prévu à 4,6% du chiffre d’affaire des sociétés d’autoroutes, rapportant ainsi une somme avoisinant les 600 millions d’euros par an. Cette manne financière sera destinée à la transition écologique et non à la compensation de la coupe budgétaire pour l’hôpital public. Toutefois, les usagers pourraient indirectement faire les frais de cette taxe.
Quand les taxes engendrent de probables hausses de tarifs
Il est important de noter que seules les compagnies autoroutières générant un chiffre d’affaire supérieur à 120 millions d’euros annuels et ayant un seuil de rentabilité d’au moins 10% seront concernées. Néanmoins, Vinci Autoroutes, dès l’annonce de cette taxe, a laissé entendre que les conséquences pourraient se répercuter sur les consommateurs, en insinuant que l’augmentation des taxes entraînerait inévitablement une augmentation des tarifs des péages.
L’Etat face à un possible bras de fer avec les sociétés d’autoroutes
Les sociétés d’autoroutes envisagent déjà, selon Capital, d’augmenter les tarifs des péages de 1,3% à 6,2%, au-delà de l’indexation habituelle à l’inflation. Le gouvernement a bien tenté de rassurer la population, affirmant que les concessionnaires ne seraient pas autorisés à répercuter l’augmentation des taxes sur les tarifs. Cependant, une telle hausse pourrait devenir effective, les sociétés autoroutières pouvant éventuellement baser cette augmentation sur leurs contrats d’exploitation. Cette situation laisse envisager un scenario d’affrontement entre l’Etat et ces compagnies pour 2025.