La Commission Européenne a pris des mesures pour mettre fin à la confusion et aux coûts cachés liés aux bagages en cabine. Les pratiques des compagnies aériennes, notamment low-cost, qui appliquent leurs propres règles de dimensions posent problème : les voyageurs ne savent plus où donner de la tête, et sont contraints parfois d’ajouter des suppléments pour leurs bagages.
Pour mettre un terme à ces pratiques, la Commission a demandé une harmonisation. L'Association internationale des transports aériens (IATA) avait déjà établi un cadre, mais il est loin d'être universellement adopté. La taille du bagage à main est théoriquement d’un maximum de 55 x 35 x 20 cm.
Bagages non-conformes : des revenus gigantesques en jeu pour les compagnies
Cette situation, souvent source de frustration pour les voyageurs, représente une manne financière pour les compagnies. Les frais pour bagages non conformes ou l'option payante pour un bagage en cabine génèrent des revenus significatifs.
Pourtant, la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) avait déjà tranché en 2014 : le bagage à main, jugé « indispensable », ne devrait pas « faire l’objet d’un supplément de prix ». La Commission européenne vise donc à faire appliquer de manière plus stricte cette règle… mais le lobby des compagnies aériennes pourrait avoir gain de cause sur la question. Les compagnies sont très réticentes à réduire les frais supplémentaires payés par leurs voyageurs car ils pèsent en moyenne 15% de leurs revenus, soit plus de 100 milliards de dollars par an.
Droits des voyageurs : vers une amélioration ?
La Commission Européenne a également proposé des mesures pour renforcer les droits des voyageurs, notamment en cas de vols retardés ou annulés. « Nous ferons en sorte que le droit au remboursement soit inattaquable. Cette proposition apporte des solutions concrètes à des problèmes concrets », a déclaré le commissaire à la Justice et aux droits des consommateurs, Didier Reynders.
Autre mesure : des acomptes qui ne peuvent dépasser 25 % du prix total, et l’interdiction de demander le paiement complet plus de 28 jours avant la date de départ. Sans compter plus de transparence sur les démarches à effectuer pour se faire rembourser, notamment en cash. Les compagnies aériennes préfèrent en effet proposer des bons d’achat, ce qui ne fait pas les affaires des voyageurs.
Article initialement publié sur EconomieMatin :