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Mercedes-Benz vient de passer une étape importante dans le domaine du recyclage des batteries de voitures électriques en inaugurant son usine à Kuppenheim, en Allemagne. Cette installation, la première du genre en Europe, peut réutiliser jusqu’à 96% des matériaux des batteries selon le [communiqué](https://media.mercedes-benz.fr/mercedes-benz-ouvre-sa-propre-usine-de-recyclage-pour-boucler-le-cycle-des-batteries/) du constructeur. En plus, l’usine aura la capacité de recycler jusqu’à 2 500 tonnes de batteries usagées chaque année, ce qui pourrait générer assez de matériaux pour la création de 50 000 modules de batteries pour les voitures électriques de Mercedes-Benz.
L’usine de Kuppenheim, située dans la région du Bade-Wurtemberg au sud de l’Allemagne, est également un modèle de durabilité. La combinaison de l’électricité d’origine renouvelable et de technologies avancées contribue à diminuer l’empreinte énergétique de l’installation. Pas moins de **6 800 mètres carrés de panneaux solaires** ont été installés sur le toit de l’usine, produisant plus de 350 kilowatts-crête (kWc), ou environ 420 000 kilowattheures (kWh) d’électricité chaque année.
Le renforcement de l’indépendance européenne en matière de matériaux critiques
L’inauguration de cette usine innovante fait partie intégrante de la stratégie à long terme de Mercedes-Benz pour augmenter son indépendance, ainsi que celle de l’Europe, en ce qui concerne les matériaux essentiels à la production des [batteries](https://www.economiematin.fr/voiture-electrique-pilotage-recharge-enedis) de véhicules électriques. **L’objectif est de contrôler chaque étape de la vie d’une batterie**, de sa fabrication à son recyclage, tout en y incluant la recherche et le développement. Jörg Burzer, responsable de la gestion de la chaîne d’approvisionnement chez Mercedes, souligne que : « _Les batteries d’aujourd’hui deviennent ainsi la mine de matières premières durables de demain._ »
Une étape cruciale pour le futur de l’industrie automobile européenne
L’ouverture de cette usine sur le sol européen est d’autant plus significative que l’Europe est encore largement tributaire d’importations pour satisfaire ses besoins en matériaux critiques tels que le nickel et le cobalt. **L’interdiction des véhicules à combustion interne prévue pour 2035** selon la législation de l’Union européenne va entrainer une hausse considérable de la demande en batteries pour véhicules électriques. Il s’agit donc d’un enjeu de taille pour l’industrie automobile du continent.
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