Redéfinir le cap économique de la France s’avère être un défi de taille pour le nouveau Premier ministre, François Bayrou, avec une double alerte : une décote de la note française par Moody’s et une correction à la baisse de la croissance par la Banque de France.
Anticipations économiques révisées: le défi de la croissance
Les prévisions économiques pour 2025 s’annoncent en baisse avec [la Banque de France qui révise ses chiffres](https://www.economiematin.fr/sondage-exclusif-budget-2025-attente-premier-ministre), anticipant une croissance de 0,9 % contre 1,2 % estimés en septembre 2024. Face à ce contexte de faible dynamisme économique mais d’inflation maîtrisée, François Villeroy de Galhau insiste sur l’importance de réduire les déficits budgétaires.
La dégradation récente de la note française par Moody’s ne découlerait pas de la nomination du nouveau premier ministre, mais plutôt de l’instabilité politique créée par la destitution du gouvernement précédent. Ce constat, dressé par François Villeroy de Galhau dans le [Figaro](https://www.lefigaro.fr/conjoncture/francois-villeroy-de-galhau-si-notre-pays-reste-dans-le-deni-budgetaire-il-risque-l-enfoncement-economique-progressif-20241216), met en évidence l’intensification de notre déséquilibre économique. Pour la première fois, le poids du remboursement de notre dette dépasse celui du budget de l’Éducation nationale.
Un difficile rééquilibrage des finances publiques
Le gouverneur de la Banque de France envisage la nécessité de hausses d’impôts ciblées tout en préservant les PME et les classes moyennes. Cependant, le cœur du rééquilibrage réside dans la réduction des dépenses publiques, une tâche difficile mais nécessaire. Selon ses mots, nos dépenses publiques atteignent 57 % du PIB, contre 47,7 % en moyenne dans le reste de la zone euro. C’est donc un écart de 9,3 points, soit 260 milliards d’euros, que la France devra combler.
Ce rééquilibrage doit s’accompagner d’une plus grande efficacité dans les dépenses, afin de préserver le modèle social français. Enfin, une récente victoire se dessine : l’inflation est enfin maîtrisée et se situe à 1,7 % en France. Cette maîtrise, en ouvrant la voie à une baisse des taux d’intérêt de la BCE, est une véritable bouffée d’oxygène pour notre économie. Cependant, cette dynamique ne saurait effacer les faiblesses structurelles de la croissance européenne.
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