Le Premier ministre Michel Barnier face à une épineuse discussion budgétaire
Malgré une majorité précaire, Michel Barnier poursuit la rude bataille autour du budget 2025, avec comme outil ultime le controversé article 49.3. Par ailleurs, plusieurs points contentieux freinent les discussions, notamment la surtaxe sur les hauts revenus, la hausse des taxes sur l’électricité et la désindexation des pensions de retraite.
Des controverses autour des levées de fonds pour le budget 2025
Michel Barnier fait face à une forte opposition concernant plusieurs points cruciaux du futur budget. Tout d’abord, la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus divise considérablement l’Assemblée. Destinée à 24 300 foyers fiscaux, elle pourrait rapporter 2 milliards d’euros en 2025. Cependant, le Premier ministre réfute fermement l’idée de la rendre permanente.
De plus, l’augmentation des taxes sur l’électricité, qui pourrait générer trois milliards d’euros d’économie pour l’État, est un autre sujet qui suscite de vives tensions, même au sein de la majorité présidentielle. L’approche dure sur le malus écologique nourrit également le débat.
Des alliances fragiles et des tensions inter-partisanes
Les répercussions des débats ne se limitent pas à l’opposition, mais agitent également la propre majorité du Premier ministre. Les Républicains, partenaires éventuels du gouvernement, s’opposent à certaines dispositions, notamment la désindexation des pensions de retraite jusqu’en juillet 2025, un point de désaccord majeur. Après une réunion à Matignon, une certaine flexibilité a été mentionnée concernant les petites retraites, qui pourraient être épargnées par le gel, mais cela ne garantit pas l’adhésion générale au budget 2025.
De l’autre côté, le Rassemblement National brandit la menace d’une censure sur certaines dispositions. Si les votes du RN et de la gauche convergent, cela pourrait déclencher une motion de censure. Reste à savoir si cette stratégie est avantageuse pour le RN et si la France peut se permettre une nouvelle crise politique en l’absence d’un gouvernement.