Les Perspectives du Budget de l’État pour 2025
Malgré le contexte d’économie budgétaire voulue par le gouvernement, certaines missions voient leurs enveloppes augmenter, tandis que d’autres connaissent des baisses conséquentes. C’est ce que révèle une analyse par Le Figaro.
Hausses de budget pour certaines missions
Conformément aux engagements pris par Gabriel Attal, l’État a prévu une hausse de 5% pour la mission « Sécurités » et de 7% pour la mission « Défense ». L’augmentation la plus notable est cependant celle des « Engagements financiers de l’État », qui inclut la charge de la dette publique. Cette dernière voit son budget augmenter de près de 7% par rapport à 2024, soit un total de 64,3 milliards d’euros pour 2025. Cette hausse est le résultat de l’augmentation de la dette publique, et donc du poids des intérêts et des remboursements.
Baisse drastique pour l’aide au développement et la santé
A l’inverse, d’autres secteurs sont durement touchés par la rigueur budgétaire. Ainsi, l’aide publique au développement (APD) va subir une réduction drastique de 28% par rapport à 2023, avec un plafond fixé à 4,6 milliards d’euros. Le secteur de la santé n’est pas en reste, avec une baisse spectaculaire de 44% du budget prévisionnel pour 2025, qui tombe à 1,6 milliard d’euros. D’après Le Figaro, cette baisse serait étroitement liée à la fin de certains investissements.
Baisse de budget masquée par l’inflation
Enfin, certains budgets connaissent une augmentation en valeur nominale, sans pour autant profiter d’un accroissement en termes réels. En effet, malgré une légère augmentation des enveloppes pour l’enseignement scolaire et le travail (+1%), ces hausses sont absorbées par l’inflation, ce qui revient à une diminution effective de leur budget. Il en va de même pour le budget consacré au sport, en baisse de 13% suite à la fin des dépenses liées aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
En conclusion, ces orientations budgétaires pour 2025 révèlent des priorités claires du gouvernement, mais elles ne sont pas sans conséquence pour certains secteurs. La suite s’annonce donc délicate à gérer pour les financeurs publics.