8 septembre 2024

Cacao : les autorités ivoiriennes répondent aux revendications des planteurs

Le gouvernement de Côte d’Ivoire a récemment augmenté de 50% le prix minimum garanti pour l’achat d’un kilo de fèves de cacao, sous la pression des cultivateurs locaux. Cette mesure, qui coïncide avec une augmentation sans précédent du prix de la tonne de cacao à la Bourse de New York, est vue comme un geste historique dans l’industrie du cacao ivoirienne. Toutefois, même si cette augmentation est perçue comme une avancée majeure par certains, elle ne satisfait pas toutes les parties concernées.

Réactions mixtes malgré l’augmentation du prix minimum

Malgré l’augmentation du prix minimum proposée par le gouvernement, certaines parties restent inassouvies. Par exemple, divers syndicats de cultivateurs de cacao continuent de prôner leurs revendications malgré l’annonce. Ces syndicats envisagent de rendre leur décision finale sur l’évolution du prix minimum après une réunion de concertation qui doit avoir lieu le 12 avril. Qui plus est, un certain nombre de représentants de ces syndicats demandent un réexamen de la vente à terme, moyen courant de commercialisation du cacao en Côte d’Ivoire. Ce désir de réforme se retrouve également chez divers partis d’opposition, qui plaident pour une nouvelle valorisation du prix plancher, en parallèle avec une révision de la politique de commercialisation agricole.

Des défis persistants malgré l’augmentation des prix

Même si cette augmentation des prix du cacao représente une lueur d’espoir pour les agriculteurs ivoiriens, certains défis risquent de compromettre la production à long terme. Entre autres, des conditions météorologiques défavorables, tels que des précipitations abondantes et la prolifération du virus de l’œdème des pousses du cacaoyer, ont eu comme conséquence une diminution de la quantité de fèves récoltées. De plus, un vieillissement des vergers et les effets du réchauffement climatique pourraient encore exacerber cette baisse de production. Tout cela pourrait, en fin de compte, conduire à une augmentation des prix et relancer le débat sur le système de vente anticipée. C’est donc un cheminement complexe qui attend les parties impliquées dans le futur proche.

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