21 novembre 2024

Catastrophe naturelle, blocage… : combien de temps tiendrait Paris avant la famine ?

Une étude de l’Atelier Parisien d’Urbanisme (Apur), mise en avant par Le Parisien, souligne une réalité alarmante pour les résidents de la ville lumière : en cas de blocus ou de catastrophe naturelle, Paris ne pourrait répondre aux besoins nutritionnels de sa population que pendant une période de cinq à sept jours.

La vulnérabilité de l’autonomie alimentaire de Paris

En cas d’obstruction, qui pourrait être causée par une mobilisation agricole ou toute autre forme de protestation sociale, telle que le mouvement des Gilets jaunes, les voies de communication par route et rail pourraient être interrompues. Selon l’Apur, cette lacune en matière d’autonomie alimentaire s’explique par la dépendance exagérée de Paris à l’égard des circuits de distribution externes. En effet, chaque jour, environ 6,5 millions de repas, soit l’équivalent de 3 090 tonnes de produits alimentaires, doivent être fournis pour nourrir les 2,146 millions d’habitants de Paris.

La logistique alimentaire de Paris, bien qu’elle soit complexe et efficace en temps normal, devient très fragile dès qu’un élément de la chaîne est perturbé en cas de crise. Pour illustration, le marché de Rungis, le principal centre de distribution pour la région parisienne, dépend entièrement du réseau de transport routier. En l’absence de réserves locales, la ville ne serait pas en mesure de répondre aux besoins de ses citoyens.

La nécessité de repenser l’autonomie alimentaire de Paris

L’étude de l’Apur tire la sonnette d’alarme sur la nécessité de repenser l’autonomie alimentaire de Paris. La pandémie de Covid-19 a servi à mettre en lumière les points faibles des chaînes d’approvisionnement, mais jusqu’à présent, aucune stratégie concrète de stockage n’a été mise en place pour remédier à ces failles.

L’Apur encourage les acteurs locaux, comme la Mairie de Paris et les préfectures, à envisager des solutions de stockage de produits non périssables et à diversifier les sources d’approvisionnement. La ville pourrait également promouvoir l’établissement de petites productions locales afin de garantir un certain niveau d’auto-suffisance.

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