La performance économique de la France en 2025 risque d’être modeste selon les prévisions de l’OCDE. Cette tendance à la baisse pourrait s’avérer préoccupante pour une économie déjà sous une certaine pression. Cette situation est alimentée par des facteurs à la fois externes et internes qui influencent les perspectives économiques. Qu’est-ce que ce ralentissement signifie exactement et quels risques l’OCDE met-elle en lumière ?
Un ralentissement de la croissance économique française
La prudence budgétaire envisagée en 2025 et 2026 pourrait avoir des effets négatifs sur la performance économique française, selon l’OCDE. Par conséquent, cet organisme a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la France, ne projetant désormais qu’une croissance de 0,9 %, contre 1,2 % précédemment. Les réformes envisagées pourraient certes favoriser la réduction de la dette publique, mais elles pourraient tout aussi bien restreindre les investissements des ménages et des entreprises, annulant les bénéfices de l’assouplissement de la politique monétaire. Autrement dit, la rigueur budgétaire pourrait entraver une reprise économique solide.
En 2024, la demande externe a permis de stabiliser la situation économique française, mais une inversion de cette tendance est anticipée par l’OCDE. En effet, à partir de 2025, la demande intérieure devrait retrouver progressivement une place prédominante, portée par une désinflation attendue qui pourrait renforcer le pouvoir d’achat des ménages. Cependant, ces prévisions restent dépendantes d’une amélioration du contexte politique et économique mondial, une condition qui ne semble pas être remplie pour le moment.
Zoom sur les performances économiques mondiales
Alors que la France rencontre des difficultés pour maintenir une croissance supérieure à 1 %, d’autres grandes économies mondiales affichent des dynamiques contrastées. L’économie américaine, par exemple, fait preuve de résilience, avec une prévision de croissance révisée à la hausse grâce à une consommation interne robuste. Cela contraste fortement avec le ralentissement observé en Europe, et plus particulièrement en Allemagne, pays toujours aux prises avec une crise énergétique et une faiblesse industrielle chronique.
L’OCDE met également en garde contre les risques potentiels du protectionnisme, mis en exergue par les récentes annonces du président américain réélu, Donald Trump. L’augmentation des droits de douane et l’adoption de mesures commerciales restrictives pourraient peser sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, augmenter les coûts pour les entreprises, provoquer de l’inflation et freiner l’innovation. Ces politiques pourraient entraîner une augmentation généralisée des prix et provoquer des incertitudes pour les investisseurs. Malgré ces préoccupations, l’OCDE prévoit une croissance mondiale stable à 3,3 % pour 2025, un chiffre qui masque cependant des disparités régionales importantes.