24 novembre 2024

Doctolib veut vos données personnelles pour son intelligence artificielle

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Doctolib et le recours à l’intelligence artificielle : promesse d’une médecine plus efficace ou menace pour les données personnelles ?

Le géant français de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, Doctolib, envisage d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer ses services. L’idée est d’analyser une grande quantité de données, depuis l’historique de vos rendez-vous jusqu’aux documents médicaux que vous partagez, pour offrir une médecine mieux adaptée, plus réactive et plus efficace. Toutefois, cela soulève des interrogations sur la protection des données personnelles dans le domaine de la santé.

Quelles informations Doctolib souhaite-t-elle collecter ?

Les données que Doctolib envisage de collecter ne sont pas des moindres. La plateforme projette d’analyser non seulement les détails de vos rencontres précédentes mais également des données plus sensibles comme vos notes médicales, les enregistrements vocaux de vos consultations, et même vos profils médicaux détaillés. Une fois collectées, ces données sont supposées être anonymisées, même si cette pratique est critiquée par de nombreux spécialistes de la protection des données. De plus, le fait que Doctolib soit autorisé à conserver ces informations pendant trois ans accentue le risque.

Comment garantir la sécurité de vos données face à cette digitalisation ?

Des mesures peuvent être prises par les patients pour protéger leurs informations personnelles. Doctolib offre à ses utilisateurs la possibilité de refuser l’utilisation de leurs données pour le fonctionnement de l’IA. Cependant, cette option, accessible dans les paramètres de l’application, n’est pas bien mise en avant et exige une certaine vigilance de la part des usagers. C’est le RGPD qui oblige Doctolib à demander le consentement des utilisateurs pour cette collecte de données.

Le refus de consentir est un acte symbolique face à la datafication systématique de la santé et un moyen de résister à la tendance croissante de monétiser les données personnelles pour le bien de l’innovation technologique. Cette problématique dépasse de loin le cas de Doctolib. À l’ère où l’IA progresse à une vitesse remarquable, il est primordial d’engager une discussion publique sur l’utilisation des données personnelles dans le domaine médical. Les individus, tout comme les professionnels de santé et les législateurs, doivent participer à ces discussions pour assurer que les avancées technologiques ne bafouent pas les droits fondamentaux des citoyens.


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