L'Arcep a décidé d'adopter une approche de "name and shame", c'est-à-dire de nommer et de faire honte aux entreprises qui ne respectent pas leurs engagements. Cette stratégie vise à pousser les opérateurs d'infrastructure à améliorer la qualité de leurs services. Une nécessité : malgré les plans d'action lancés pour la remise en état de certains réseaux, les problèmes de raccordement et de dégradation persistent.
Cette approche de "name and shame" est assez rare dans le domaine des télécommunications. Elle vise à responsabiliser les opérateurs en exposant publiquement leurs manquements. L'Arcep espère ainsi inciter les opérateurs à prendre des mesures pour améliorer la qualité de leurs services et à éviter les problèmes de raccordement et de dégradation de la fibre optique.
L'Arcep prévoit de plus de publier une carte qui citera les opérateurs ayant le plus grand taux de panne. Cette carte, attendue pour la première semaine de juillet 2023, sera régulièrement mise à jour pour suivre les progrès réalisés par les opérateurs. Cette initiative vise à fournir aux consommateurs une information claire et transparente sur la qualité des services proposés par les différents opérateurs. Ce qui leur permettra de choisir le fournisseur d’accès à Internet le plus sûr pour avoir une connexion décente et, surtout, opérationnelle.
Les opérateurs les plus touchés par des problèmes de fibre optique
Parmi les opérateurs les plus touchés, on retrouve le groupe Altitude et XPFibre, une filiale de SFR. Par exemple, le réseau Sequantic du groupe Altitude dans l'Essonne affiche un taux de panne de 6,5%, un record national. De même, le réseau Debitex, géré par XPFibre, présente un taux de panne de 3% dans le Val-d'Oise et en Seine-Saint-Denis. Ces chiffres sont bien supérieurs au taux moyen de panne en France, qui est de 0,12%.
Ces chiffres sont particulièrement préoccupants car ils révèlent des problèmes de qualité de service importants. Un taux de panne de 6,5% signifie que plus d'une ligne sur vingt est touchée par des problèmes. Ces problèmes peuvent prendre différentes formes, comme des difficultés de raccordement ou des dégradations de la fibre optique.
Il est important de noter que ces problèmes ne sont pas uniformément répartis sur le territoire. Selon l’Arcep, certaines régions sont plus touchées que d'autres. L’Île-de-France semble être particulièrement concernée par ces problèmes. Cela peut s'expliquer par plusieurs facteurs, comme une densité de population plus élevée ou des infrastructures plus anciennes.
Les conséquences pour les consommateurs d’une mauvaise connexion Internet
Cette initiative de l'Arcep a pour but de protéger les consommateurs. Ces derniers sont les premières victimes des problèmes de raccordement et de dégradation de la fibre optique. Et ces problèmes peuvent avoir des conséquences importantes pour les ménages, notamment en termes de qualité de service. Grâce à cette opération de transparence, les consommateurs pourront faire des choix éclairés lorsqu'ils choisissent leur opérateur pour la fibre optique.
Une mauvaise qualité de service peut avoir des conséquences importantes sur le quotidien des ménages français. Des problèmes de raccordement peuvent les empêcher d'accéder à Internet. Et ce peut être particulièrement problématique pour ceux qui travaillent à domicile. Mais aussi pour les personnes qui dépendent d'Internet pour leurs loisirs ou leurs démarches administratives.
Article initialement publié sur EconomieMatin :