La surprise fut grande lorsque la Commission de régulation de l’énergie (CRE) annonçait en février 2024, un renchérissement de +27,5 % sur le tarif de distribution du gaz naturel. Une nouvelle qui a semé l’inquiétude parmi les Français abonnés au gaz, avec la peur d’une envolée de leurs factures énergétiques.
En effet, cette hausse, loin d’être négligeable, augmenterait les factures de 5,5 % pour ceux qui utilisent le gaz pour le chauffage. Et ça monte jusqu’à 10,4 % pour ceux ayant un contrat incluant l’eau chaude et/ou la cuisine. C’est pourtant dans un tout autre ton que la CRE se voulait rassurante en affirmant que malgré cette hausse, aucune augmentation de la facture ne sera ressentie par les Français.
Des baisses de prix dues à une chute drastique de la consommation
Dans ce contexte, le recul massif de la demande de gaz, à l’échelle européenne comme en France, a joué un rôle crucial. Celui-ci aurait d’ailleurs entrainé une diminution de 20 % de la consommation sur l’année 2023. On est loin des crises énergétiques d’antan où le prix du mégawattheure de gaz pouvait grimper jusqu’à 300 euros, notamment à l’été 2022. On le situe aujourd’hui autour de 120 euros le MWh. Cette dégringolade des prix est principalement dû à une déconsidération du gaz, réduisant par la même occasion son coût sur le marché de gros. Ceci est consolidé par la publication du prix de référence GRDF pour le mois de mars 2024.
La CRE se veut toutefois prudente malgré ces signaux positifs. Les projections actuelles, même si elles semblent encourageantes, sont encore incertaines. Elles ne se confirmeront qu’à mesure qu’on se rapproche de la date de livraison. En outre, le prix du gaz, étant tributaire des aléas géopolitiques, reste extrêmement instable.