L’été 2024 parisien : attendu par les hôteliers, décevant pour le tourisme
Jeux olympiques de 2024 : un effet finalement négatif sur l’accueil touristique à Paris
Selon une étude de l’Insee relayée par France Info, les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, loin de donner un nouvel élan au secteur hôtelier parisien, ont eu l’effet inverse. Alors qu’on s’y attendait à une effervescence touristique, le taux de fréquentation hôtelière en Île-de-France a enregistré une baisse de 7,8% par rapport à l’été précédent, soit une perte de 2,5 millions de nuitées. À Paris, cette diminution a atteint 9,2% (soit -2,4 millions de nuitées). Les projections optimistes n’ont pas été confirmées, y compris durant la période des jeux olympiques, qui n’a pas connu le rebond envisagé.
Cette désaffection peut notamment être attribuée à l’augmentation des tarifs hôteliers, qui a refroidi d’éventuels visiteurs internationaux. La fréquentation des sites historiques a également enregistré une baisse de 3 à 6%, touchant les grands emblèmes touristiques tels que la Tour Eiffel, le Louvre ou encore le Château de Versailles.
Une compétition accrue et une offre pléthorique desservent le secteur de l’hébergement
En contrepartie de cette baisse constatée dans le secteur hôtelier, on observe une augmentation de la concurrence émanant des plateformes d’hébergement alternatif telles que Airbnb et Booking. Toutefois, cet afflux d’offres alternatives d’hébergements n’a pas non plus permis aux acteurs de ces plateformes de réaliser les gains escomptés. En effet, seulement 12% des 43 500 annonces en Île-de-France ont été réservées.
L’Insee souligne cependant que la déception enregistrée sur le secteur hôtelier ne se limite pas à la seule période des Jeux Olympiques. Un déclin de la fréquentation a été observé de mai à août 2024, avec 2,2 millions de nuitées en moins sur cette période. Il en résulte une saison estivale globalement décevante pour le secteur. Néanmoins, l’organisme de statistiques estime que le secteur touristique peut être rassuré grâce à « l’image positive de Paris véhiculée pendant les jeux », impliquant un potentiel retour des touristes.