L'indexation du barème fiscal sur l'inflation est une nouvelle qui devrait rassurer les contribuables français. Selon les informations parues dans Les Échos, les seuils des différentes tranches de revenus seront ajustés en fonction de l'inflation, projetée à environ 4,9% pour 2023 par l'Insee. Concrètement, cette mesure ajuste les paliers de l'impôt sur le revenu, actuellement fixés à des taux de 11%, 30%, 41% et 45%. Par exemple, le seuil d'entrée pour l'imposition, qui est de 10.778 euros cette année, sera rehaussé. Cela permettra à de nombreux contribuables de ne pas devenir imposables ou de ne pas voir leur impôt augmenter de façon significative, même si leurs salaires augmentent.
Le mécanisme d'indexation du barème fiscal
Grâce à cette indexation du barème fiscal, les contribuables bénéficieront d'une forme de « stabilisation fiscale ». En effet, sans cette indexation, la hausse naturelle des salaires aurait pu entraîner une augmentation des impôts, estimée entre 5 et 6 milliards d'euros pour 2024.
Or, cette inflation des salaires n'est pas hypothétique : selon l'Insee, le salaire mensuel de base, hors prime, devrait augmenter de 4,6% en 2023. L'indexation du barème fiscal permet donc de contrer les effets d'une hausse salariale sur la feuille d'impôt, offrant un soulagement tangible pour de nombreux ménages français.
Impôt sur le revenu : un bénéfice concret pour le contribuable
L'indexation du barème fiscal n'est pas qu'une décision technique; elle est aussi une manœuvre politique habile de la part du gouvernement. Cette mesure répond aux attentes des citoyens, surtout à un moment où la hausse d'autres taxes et la pression fiscale sont des sujets sensibles.
Le choix d'indexer le barème fiscal sur l'inflation illustre le compromis que le gouvernement cherche à établir entre nécessités budgétaires et besoins du contribuable.
Article initialement publié sur EconomieMatin :