3 décembre 2024

Inflation : 1 femme sur 5 ne peut plus acheter de protections hygiéniques

Précarité hygiénique en France : Un fléau sociétal en pleine croissance

Les produits d’hygiène de première nécessité sont synonymes de dignité et d’intégration sociale pour la plupart des citoyens. Hélas, selon l’association Dons Solidaires dirigée par Dominique Besançon, ces produits sont devenus un luxe pour une part croissante de la population française. Parmi les personnes les plus touchées, figurent principalement les femmes et les jeunes.

L’impact considérable sur les femmes et les jeunes

La précarité menstruelle, inquiétante réalité pour 16% des femmes françaises, a doublé depuis 2019. Selon Politiquematin.fr, il s’agit d’un problème particulièrement sévère pour les jeunes femmes, avec environ 28% d’entre elles qui ne peuvent plus s’offrir de protections hygiéniques. Un véritable tabou aux conséquences dramatiques sur leur santé, leur estime de soi et leur intégration sociale.

En parallèle, les 18-24 ans n’échappent pas à cette précarité. Ce ne sont pas seulement les produits menstruels qui sont touchés, mais aussi d’autres produits d’hygiène essentiels comme le savon, le shampoing, et le dentifrice. Résultat : près de 41% des jeunes sont contraints de choisir entre se nourrir et maintenir leur hygiène. Cela engendre souvent un fort malaise social, poussant parfois les jeunes à se couper de toute activité sociale ou professionnelle.

Précarité hygiénique : Une réalité pour un français sur deux

Selon une étude de Dons Solidaires, 50% des français ont réduit leur consommation en produits d’hygiène. Une tendance inquiétante qui touche l’ensemble de la population, et pas uniquement les classes les plus précaires. Il n’est plus rare de voir des familles contraintes à restreindre l’usage de produits comme le gel douche, ou encore étirer l’utilisation de produits à usage unique, pour des raisons budgétaires. D’autres sont obligés de faire le choix déchirant entre se nourrir et assurer leur hygiène.

Le problème de la précarité hygiénique, longtemps associé aux seules classes populaires, est désormais une réalité incontournable pour les classes moyennes. La situation risque de s’aggraver suite à l’interdiction annoncée des promotions de plus de 34% sur les produits d’entretien et d’hygiène à partir du 1ᵉʳ mars 2024. Une mesure qui va certainement alourdir un peu plus le fardeau des ménages déjà en difficulté.

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