La Banque centrale européenne (BCE) prévoit une hausse temporaire de l'inflation dans les prochains mois. Cette augmentation serait principalement due à la volatilité des prix de l'énergie et de l'alimentation, exacerbée par les tensions géopolitiques et des événements climatiques défavorables. Pourtant, selon son vice-président, Luis de Guindos, ce pic ne devrait être que de courte durée, car les effets de base liés à l'augmentation marquée des prix en automne 2022 vont progressivement s'estomper dans les calculs annuels.
Malgré cette hausse temporaire, la BCE s'attend à une poursuite du processus de désinflation à moyen terme. Les taux d'intérêt clés resteront inchangés pour le moment, maintenus à des niveaux élevés pour freiner l'inflation et la ramener à l'objectif de 2%. Cette position ferme est soutenue par le Fonds Monétaire International (FMI), qui met en garde contre les risques inflationnistes liés à la guerre entre Israël et le Hamas.
Croissance économique : entre ralentissement et espoir de reprise
La croissance économique de la zone euro reste faible, pénalisée par un ralentissement de l'activité industrielle et des conditions de financement plus strictes. Ces facteurs pèsent sur l'investissement et la consommation des ménages. Luis de Guindos souligne également que la faiblesse de l'activité industrielle commence à affecter le secteur des services, tandis que le marché du travail montre des signes d'essoufflement.
Malgré une contraction de 0,1% de l'économie de la zone euro au troisième trimestre 2023, la BCE reste optimiste quant à une reprise à moyen terme. Cette reprise serait soutenue par une baisse de l'inflation, une amélioration des revenus réels des ménages et une demande accrue pour les exportations de la zone euro. Cependant, si le PIB continue de reculer au dernier trimestre de 2023, la zone euro pourrait officiellement entrer en récession.
Article initialement publié sur EconomieMatin :