21 novembre 2024

L’agroalimentaire français en perte de vitesse

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Le relatif déclin de l’industrie agroalimentaire française sur le marché international

L’éclat du pavillon français au salon du parc des expositions de Villepinte semble faiblir. Face à la concurrence grandissante des exposants italiens, on constate un déclin progressif de l’industrie agroalimentaire française, autrefois fleuron de l’économie nationale. L’Ania, qui représente quelque 15 000 entreprises françaises, note que la part de marché internationale, exception faite des vins et spiritueux, a baissé de 8% en 2000 à 4,4% aujourd’hui.

Un climat interne délétère accentue la crise

La situation est aggravée par des dissensions internes, notamment à l’Ania où la fédération des industriels du lait pourrait prochainement quitter les rangs. Cette instabilité au sein des organisations syndicales risque de paralyser les efforts collectifs visant à renforcer la présence française sur les marchés mondiaux. Comme le souligne Jean-François Loiseau, président de l’Ania, dans une entrevue accordée au Figaro : les français ont du mal à s’organiser pour conquérir ensemble des marchés à l’étranger, un problème qui serait autant culturel que structurel.

Barrières à l’internationalisation et obstacles nationaux

Outre les défis internes, des facteurs divers compliquent l’internationalisation de l’industrie agroalimentaire française – du mauvais temps affectant les cultures de blé aux tensions commerciales avec la Chine. Cela a des conséquences sur les trois principaux piliers économiques du secteur: les vins et spiritueux, les produits laitiers et céréaliers, même si ceux-là même font face à une baisse mondiale de la consommation.

Les entreprises du secteur sont également affectées par des mesures fiscale et règlementaire nationales. Taxes d’importation et loi LME de 2008 favorisent une compétition sur les prix qui nuit à la compétitivité des entreprises, et ce, malgré un taux de marge en hausse entre 2019 et 2022. Si rien ne change, cette situation pourrait aboutir à un déficit de la balance commerciale agroalimentaire française pour la première fois.

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