22 novembre 2024

L’extinction de l’éclairage public, des bienfaits qui dépassent les économies d’énergie

L’impact de l’éclairage public: Qu’en est-il vraiment?

Illuminant notre environnement jour et nuit, l’éclairage public joue un rôle incontestable dans nos villes actuelles. Bien qu’il offre d’indéniables avantages, quels sont ses effets sur notre environnement et notre santé? Evaluons l’impact réel de l’éclairage public.

Une domination sur les cycles naturels

L’éclairage artificiel introduit par l’homme perturbe significativement les cycles naturels de la lumière. Par exemple, les petits mammifères nocturnes, craignant d’être mis en lumière et attirés par les prédateurs, limitent leurs déplacements et leur recherche de nourriture. Inversement, les oiseaux migrateurs et les insectes sont attirés par la lumière, souvent avec des conséquences désastreuses. De même, les espèces bioluminescentes tels que les lucioles et les vers luisants voient leurs comportements de reproduction affectés. L’extinction de l’éclairage public durant les heures moins fréquentées peut réduire ces impacts et participer à la protection de la biodiversité.

La pollution lumineuse inutile impacte aussi de manière préoccupante la santé des êtres humains. Notre horloge biologique est altérée, ce qui perturbe notre sécrétion de mélatonine, hormone vitale pour le bon fonctionnement de nos cycles de sommeil. Outre les troubles du sommeil, cela peut aussi engendrer divers effets secondaires grâves tels que d’éventuels dépressions, prises de poids et perte de mémoire. Même nos écrans d’usage quotidien répliquent cet effet et stimulent notre organisme, perturbant davantage notre cycle veille-sommeil.

L’éclairage public et la délinquance: Quel lien?

Une des grandes peurs associées à l’extinction de l’éclairage public est l’augmentation de l’insécurité. Cependant, les données démontrent que la majorité des délits et méfaits nocturnes se déroulent dans des rues éclairées. En fait, c’est plutôt le contraire : selon le Directeur départemental de la sécurité publique, « les gens ont plutôt tendance à rouler moins vite » lorsqu’ils sont dans des zones non-éclairées, à l’origine de moins d’accidents routiers.

Néanmoins, la France prend des mesures pour minimiser l’impact de la lumière artificielle sur la biodiversité. L’arrêté du 27 décembre 2018 sur la prévention, la réduction et la limitation des nuisances lumineuses est un exemple notamment, imposant des plages d’éclairage et d’extinction précises. Cette législation apportera-t-elle des bienfaits suffisants pour notre environnement et notre santé ? Seul l’avenir nous le dira.

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