Hausse des loyers étudiants : une solution controversée pour résoudre la crise du logement estudiantin
Une volonté de moderniser les logements universitaires
Des changements concernant le coût des loyers des chambres universitaires sont à prévoir en septembre 2024. En effet, la présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), Bénédicte Durand, a dévoilé une augmentation de 3,5% de ces loyers. Cela engendre un renchérissement de 6 euros mensuels, une fois les aides au logement versées.
Cette hausse est la première depuis cinq ans et vise à créer des ressources financières pour la rénovation des logements étudiants. L’ambition du gouvernement est de réhabiliter 12.000 logements universitaires d’ici 2027, afin d’éradiquer les situations d’insalubrité. Cependant, cette nouveauté n’est pas sans raviver les tensions, particulièrement chez les étudiants issus de familles à revenus modestes, principaux occupants des logements concernés.
Les syndicats étudiants s’insurgent: un risque d’aggravation de la précarité étudiante
La contestation des syndicats étudiants a été prompte et catégorique face à cette annonce. A leurs yeux, l’augmentation des loyers accroît la précarité des étudiants, déjà mise à mal par l’inflation. A titre d’exemple, cette hausse revient pour un étudiant à une semaine de déjeuner au prix de 1 euro, un dispositif largement apprécié des étudiants.
Les étudiants sont déjà largement touchés par la précarité : selon un sondage de l’association Linkee en septembre 2023, 47% d’entre eux possèdent un budget mensuel inférieur à 400 euros. Or, cette situation pourrait bien s’aggraver avec cette augmentation des loyers. La question se pose alors : faut-il accroitre la précarité des étudiants pour améliorer leurs conditions de logement ?
* [Facebook](#)
* [Twitter](#)
* [LinkedIn](#)
* [WhatsApp](#)
* [Telegram](#)
* [Plus](#)