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La renaissance de Minelli, sauvée par Maison Minelli
Le sort de Minelli a été scellé. L’entreprise qui a failli disparaître a été acquise par un consortium d’investisseurs récemment. Le tribunal de commerce de Marseille a approuvé le rachat de la marque par Maison Minelli, un groupe constitué de Mes Demoiselles Paris, DS Invest et Union Brothers. Avec cette cession, la célèbre marque de chaussures féminines et de maroquinerie, qui a vu le jour en 1973, entame un nouveau chapitre de son histoire.
Un nouveau départ difficile
La reprise de Minelli, qui employait 600 personnes à la fin de 2023, implique des changements majeurs. En effet, seuls 213 employés garderont leur emploi tandis que sur les 120 boutiques, 47 seulement resteront ouvertes. Cette restructuration entraîne des conséquences lourdes tant pour les employés non retenus que pour l’industrie de la chaussure dans son ensemble. Selon Christian Macquaire, délégué syndical CFE-CGC, alors que la situation est « douloureuse » pour le personnel, ces changements sont primordiaux pour garantir la survie de l’entreprise.
Face au tribunal, les nouveaux propriétaires de Minelli se sont engagés à redynamiser la marque. Leur stratégie vise un renforcement de la communication numérique, une modification de la distribution, une amélioration de la gamme de produits et une rénovation des points de vente. Ils espèrent ainsi réussir à s’adapter aux mutations du marché de la mode et de la chaussure, chamboulé par l’inflation, l’émergence de nouvelles habitudes de consommation, le succès de la fast fashion et du marché de seconde main.
La nécessité de s’adapter dans le secteur du prêt-à-porter
Minelli n’est pas une exception dans le [monde complexe du prêt-à-porter](https://www.economiematin.fr/kookai-reprise-a-minima-enseigne-pret-a-porter). Plusieurs marques ont dû faire face à d’importants challenges, d’autant plus accentués par l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’économie.
En évitant la liquidation, Minelli parvient à se distinguer. Les décisions du tribunal de commerce de Marseille témoignent d’une volonté de maintenir l’activité et l’emploi autant que possible. La vente de certaines boutiques, comme celle de Montpellier à Modessa France, montre une stratégie de préservation de la marque.
Article initialement publié sur EconomieMatin :