18 décembre 2024

Mission impossible pour François Bayrou

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Le nouvel horizon politique et économique français : analyse de la situation actuelle

Disposant d’une carrière politique bien établie, François Bayrou est positionné au centre du jeu politique, jonglant entre centre droit et centre gauche. Toutefois, pour maintenir son rôle, il doit faire face à des défis importants, tant politiquement qu’économiquement.

Les défis politiques

Le groupe politique de Bayrou compte 36 députés à l’Assemblée nationale, moins que les écologistes (38) et les Républicains (47). Vu l’hésitation des Républicains, la majorité lui échappe encore. Pour éviter la censure, Bayrou doit décrocher un engagement de non-censure du parti socialiste (66 députés) ou du RN (140 députés, groupe d’Eric Ciotti inclus). L’instauration d’un scrutin proportionnel, souhaité par plusieurs formations politiques, pourrait bien être l’argument principal dont dispose le nouveau Premier ministre.

Malgré ce tableau politique complexe, il reste jouable, bien que difficile et incertain. Le choix de François Bayrou comme Premier ministre exprime peut-être l’envie du public de voir plus d’experts de la société civile aux commandes. Un sondage Elabe a révélé que la majorité des Français (66%) se disent favorables à la constitution d’un gouvernement technique.

Le défi économique

Sur le plan économique, les défis ne sont pas moins importants. Réduire les déficits, stabiliser puis réduire la dette publique, avant d’équilibrer les comptes publics, comme ils l’étaient avant 1974, nécessite un plan de redressement très sérieux. François Bayrou, pourtant alerteur des risques de la dette publique depuis plus de dix ans, est aussi un adepte de la redistribution des revenus, de la taxation des plus riches, et de la cogestion syndicale. On s’interroge ainsi sur la stratégie qu’il pourrait adopter pour le redressement de nos finances publiques.

Outre un excès de réglementations, la France souffre aussi d’un Etat-providence obèse. Là se trouve le vrai gisement d’économies budgétaires : revue des aides, des subventions, des prises en charge, des tickets modérateurs, des minima sociaux… Remettre en cause le sacro-saint Etat-providence est un défi de taille, mais indispensable à l’égard de la prospérité économique future du pays.

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