Une baisse de vitesse sur le périphérique de Paris : analyse initiale des résultats
La réduction de la vitesse autorisée sur le périphérique de Paris a pour but de diminuer les nuisances sonores affectant quelque 550 000 riverains. Selon Bruitparif, il semblerait que cet objectif soit atteint. De plus, la qualité de l’air semble s’améliorer, quoique modérément. Comment ces changements influencent-ils le trafic et la réception publique de cette mesure ?
Impacts observés : une première lecture encourageante
Le rapport établi par Bruitparif et la mairie de Paris présente une baisse notable des nuisances sonores de 2,6 décibels durant la nuit par rapport à l’année précédente. C’est une nouvelle encourageante pour les autorités parisiennes qui aspirent à améliorer la qualité de vie à proximité du périphérique. D’autre part, une réduction mineure de la concentration de dioxyde d’azote (NO2) et de particules fines PM10 a été enregistrée, bien que ces résultats doivent être abordés avec précaution du fait de la brièveté de la période de mesure.
Sur le plan du trafic, la vitesse moyenne sur le périphérique a diminué pour s’établir à 37,3 km/h, induisant une chute des accidents de 68%. Cela dit, la fluidité du trafic s’est dégradée. Bien que les embouteillages aient également diminué de 37 %, la baisse de la vitesse maximale a généré du stress parmi certains conducteurs, et plusieurs radars ont été vandalisés en signe de protestation contre cette nouvelle mesure.
Un consensus difficile : l’équilibre entre amélioration de la qualité de vie et fluidité du trafic
Si les retombées de la limitation de vitesse dressent un premier bilan positif, l’initiative est loin de faire l’unanimité. Réduire la vitesse à 50 km/h sur un axe aussi fréquenté que le périphérique parisien a suscité des contestations, notamment en raison d’une perception d’augmentation du stress quotidien. La rumeur se matérialise par des actes de vandalisme, de nombreux radars ayant été rendus inopérants ou revêtus de graffitis.
En dépit des avancées en termes de diminution des nuisances sonores et de sécurité routière, l’effet sur la pollution n’est pas encore clairement démontré, et la fluidité du trafic demeure une préoccupation majeure pour les usagers. La ville de Paris continue de surveiller et communiquera régulièrement sur l’évolution des cinq indicateurs majeurs : bruit, pollution de l’air, vitesse, embouteillages et accidents. Cependant, les résistances observées soulignent que l’application de cette limitation ne convainc pas encore tous les parisiens.