Chers lecteurs avisés, il est parfois utile de déchiffrer le cryptage du discours politique. En particulier lorsque notre ministre Antoine Armand déclare ne « pas vouloir être le ministre de la confiscation fiscale ». Pour mieux comprendre cette déclaration, analysons le passé du discours politique et anticipons son impact sur l’économie.
Le jeu du ‘dire sans dire’ en politique
Il semble bien établi dans la sphère politique que les proclamations tendent à manifester l’effet contraire. Pour exemple, lorsqu’il est promis la présence accrue de canadairs pour combattre les incendies forestiers, le constat s’est souvent révélé inverse. De même quand résonne la promesse d’un service de santé amélioré, les chiffres montrent une réduction du nombre de lits d’année en année et une diminution des postes d’externes.
De la même manière, l’objet de l’énonciation politique ne semble pas toujours correspondre à l’intention, comme le montre l’expression « faire de la pédagogie ». Dans l’usage qu’en fait le gouvernement, elle ne désigne pas tant l’éducation de la population sur ses besoins, mais plutôt la façon dont elle doit se passer de ce dont elle a besoin. Il faut donc souvent comprendre l’inverse de ce qui est dit.
Lire entre les lignes du discours fiscal
Le discours d’Antoine Armand sur sa volonté de ne « pas être le ministre de la confiscation fiscale » ne déroge pas à cette règle. En effet, alors que l’ancien Mamamouchi du logement, Olivier Klein, clamait vouloir être « le ministre du parcours résidentiel », il fut plutôt celui de la crise immobilière et de la pénurie de logement. La leçon que nous pouvons en tirer est que si vous avez des doutes sur la signification véritable de ces déclarations, c’est que vous avez compris le jeu politique.
Interprété à la lumière des précédentes exemples, le discours d’Antoine Armand pourrait laisser présager une confiscation fiscale accrue. L’argent du contribuable devient ainsi la proie d’un [Etat affamé](https://www.economiematin.fr/alerte-rouge-deficit-public-france-6-pib-2024) dont les besoins sont insatiables. Restez donc vigilants et préparez-vous à une éventuelle modification du paysage fiscal.