Consolidation budgétaire en France : le signal d’alerte du FMI

Une trajectoire budgétaire jugée « non désirable »

Le chef économiste du Fonds Monétaire International (FMI), Pierre-Olivier Gourinchas, a récemment souligné l’importance d’un « effort significatif » de consolidation budgétaire en France pour l’année à venir. Il estime que le chemin budgétaire actuellement suivi par le pays est « non désirable ». Cette position est renforcée par le fait qu’avec la fin de la situation de crise, les dépenses élevées ne sont désormais plus justifiées. Ce constat nécessite une action rapide et décisive, un appel à l’ajustement budgétaire.

Cette consolidation, bien que nécessaire, ne sera pas sans conséquences. Le chef économiste du FMI prévoit un ralentissement économique lié à cette mesure. Malgré tout, il perçoit ce « sacrifice » comme indispensable. La consolidation doit être effectuée de manière crédible et étalée sur une durée suffisante pour ne pas limiter brutalement la croissance.

Réformes en vue et anticipation de la croissance économique

Pierre-Olivier Gourinchas souligne également l’importance d’entreprendre des réformes favorisant la croissance économique. Pour lui, une croissance de 1,1 % est insuffisante. Il appelle à la mise en place de mesures pour stimuler davantage la croissance économique et incite à ne pas sacrifier les investissements futurs. Selon lui, il est nécessaire de faire des choix judicieux concernant le type de dépenses à réduire pour sauvegarder au mieux la croissance.

Dans ce contexte de changement et de consolidation, une gestion rigoureuse de l’économie est incontournable. À défaut, deux options se présentent : une réduction des dépenses (peu probable) ou une augmentation des taxes (très probable). Il faut garder à l’esprit que ces mesures pourraient entraîner une baisse de la croissance. Ainsi, à chaque réduction du déficit, la croissance diminue et les recettes fiscales diminuent en conséquence, aggravant le déficit et lançant une spiral infernale. Dans cette optique, il est crucial d’être sélectif quant aux dépenses à réduire pour éviter une telle situation.

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