Marché immobilier français : Une chute des prix sans précédent depuis 15 ans, selon la FNAIM
Récemment, la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) a publié des statistiques démontrant une diminution notable des prix de l’immobilier résidentiel sur le territoire français. La diminution globale, en moyenne de 3,8%, est considérée comme la plus importante depuis une décennie et demie. Ce ralentissement a une incidence évidente, avec une baisse de 6,1% dans les grandes villes (excepté Paris), tandis que les zones rurales et stations balnéaires ont vu leur prix tomber respectivement de 2,8% et 3%. Paris, pour sa part, a vu ses prix chuter de 7,7%.
Décryptage de cette tendance à la baisse
Le principal facteur de cette récession est la hausse importante des taux d’intérêt sur les prêts immobiliers en 2023, qui a entravé la capacité d’emprunt des acheteurs. La FNAIM prévoit même une accélération de la baisse des prix, qui pourrait atteindre entre 5% et 7% d’ici la fin de l’année. L’incertitude pesant sur les futures décisions de la Banque centrale européenne (BCE) concernant les taux directeurs ajoute un voile d’incertitude à cette prédiction.
Des baisses de prix à géométrie variable
Toutefois, ces variations de prix ne sont pas uniformes. Dans les départements fortement urbanisés, tels que la Loire-Atlantique et le Rhône, où les prix étaient déjà conséquents, la hausse des taux d’intérêt a causé un réel impact avec des baisses respectives de 7,4% et 8%. D’autres régions comme la Creuse, le Finistère ou les Alpes-Maritimes ont connu des baisses plus modérées de –0,7%, –0,5%. et -0,3% respectivement.
Malgré tout, certains départements résistent
Contre toute attente, certaines régions ont vu leurs prix immobiliers augmenter. Ainsi, les Alpes-Maritimes, la Haute-Corse et les Côtes d’Armor, principalement situés le long du littoral, ont enregistré des gains respectifs de 2,7%, 2,5% et 2,2%. Ces zones bénéficient d’une forte demande touristique et d’une offre immobilière limitée.
En conclusion, il apparaît que l’augmentation des taux de prêts immobiliers fait vaciller le marché immobilier français. Nous observons que la tendance est à la baisse dans certaines villes majeures et départements hautement urbanisés, tandis que d’autres régions rurales ou touristiques semblent faire preuve de résilience, voire d’augmentation des tarifs. Le marché immobilier français se trouve donc dans une situation incertaine pour les mois à venir.