La RATP se réinvente sous la direction de Jean Castex
Depuis sa prise de fonction en 2022, Jean Castex a réaffirmé son engagement à rendre la RATP accessible à tous. Réélu à la présidence en 2024, il entrevoit déjà deux défis majeurs : l’accessibilité des transports et l’ouverture à la concurrence prévue pour 2025.
L’accessibilité des transports, un défi titanesque
Bien que la loi de 2005 ait posé les bases de l’accessibilité universelle, seule une faible minorité des stations de métro parisien est effectivement accessible aux personnes à mobilité réduite. En 2022, Jean Castex s’est engagé à y remédier promettant : « Je suis pleinement disponible pour travailler à rendre accessible le métro parisien aux personnes à mobilité réduite ». Un projet colossal qui lui coûterait entre 15 et 20 milliards d’euros sur les deux prochaines décennies.
Pourtant, en dépit des coûts importants et des contraintes techniques complexes, des travaux de modernisation ont déjà été envisagés pour la ligne 6. Avec un budget estimé entre 600 et 800 millions d’euros, celle-ci pourrait être la première à connaître une transformation majeure.
La concurrence : une nouvelle réalité pour la RATP
En plus du défi de l’accessibilité, Jean Castex doit également préparer la RATP à s’ouvrir à la concurrence. À partir de 2025, les bus parisiens seront les premiers concernés par cette ouverture, suivis par les tramways et les métros en 2030. Face à cette réalité, la RATP doit se réinventer pour rester compétitive.
Afin d’anticiper ces prochains challenges, la RATP a lancé une stratégie de modernisation de ses infrastructures et de son matériel roulant depuis 2022. En même temps, un effort important est consacré au renforcement du dialogue social avec les syndicats et à l’instauration d’une stabilité dans les effectifs. Ceci inclut le recrutement de 5 000 nouveaux employés en CDI pour palier à la pénurie de conducteurs.