La taxe lapin : un nouvel outil pour faciliter l’accès aux soins en France ?
Vers une meilleure responsabilisation des patients
De retour sous les feux de la rampe, la « taxe lapin » suscite une fois de plus le débat. Cette pénalité de 5 euros imposée pour chaque consultation médicale manquée, sans annulation préalable, vise à responsabiliser davantage les patients. Avec cette initiative, le gouvernement entend répondre à un « souci majeur des Français » : la recherche d’un rendez-vous médical dans les délais raisonnables. À compter du 1er janvier 2025, la mesure sera applicable pour tout rendez-vous non honoré, qui n’a pas été annulé au moins 24 heures à l’avance. Le but ? Optimiser l’accès aux soins en libérant les créneaux normalement indisponibles.
À noter également que de cette taxe, une portion reviendra directement à l’argent des professionnels de santé. Ces derniers seront ainsi incités à signaler « les mauvais patients ». Une démarche qui, on l’espère, permettra une meilleure gestion des rendez-vous, mais qui soulève toutefois la question de la relation de confiance entre le médecin et son patient.
L’évolution du rôle des pharmacies dans le parcours de soins
D’autre part, le gouvernement projette de transformer le rôle des pharmacies dans le parcours de soins. Les pharmacies seraient ainsi en mesure d’accomplir des actes simples et de délivrer certains médicaments sans prescription préalable. Cette mesure ne concerne toutefois que deux pathologies précises, et un seul type de médicaments, soit les antibiotiques administrés dans les cas d’angine ou de cystite simple. Il est prévu que ces modifications entrent en vigueur dès juin 2024.
Les efforts d’Attal ne se limitent pas à la responsabilisation des patients. Le ministre vise aussi à élargir l’accès aux médecins spécialistes. Finie la nécessité de passer par son médecin traitant pour une recommandation. Une réforme qui impactera particulièrement les gardes du soir. Cependant, l’application de cette mesure reste encore floue. Quels sont les praticiens concernés ? Quels départements seront les premiers à voir cette simplification mise en place ? Pour l’heure, aucune précision n’a été apportée quant à ces modalités, ce qui soulève maintes questions.