Les motards parisiens face au stationnement payant : entre astuces et infractions
Dans la lutte contre la congestion urbaine, les règles changent parfois. Ainsi, depuis septembre 2022, les motards parisiens doivent s’adapter à une nouvelle mesure : le stationnement payant pour leurs véhicules. Malgré la colère suscitée par cette décision, la Mairie de Paris ne démord pas, employant même des techniques innovantes pour assurer son application. Mais la résistance des motards ne faiblit pas, au contraire.
Le piège des voitures-radars
La Mairie de Paris a décidé de faire respecter cette mesure avec rigueur. Pour cela, elle utilise des voitures-radars équipées du système LAPI (Lecture Automatique de Plaques d’Immatriculation) qui sillonnent les rues de la capitale. Elles ciblent toutes les motos qui ne sont pas stationnées sur une des 42 000 places réservées ou qui ne se sont pas acquittées de leurs frais de stationnement.
Cependant, les motards ont trouvé une astuce pour déjouer le système : ils recouvrent leurs plaques d’immatriculation avec des chiffons ou des sacs poubelle, rendant leur lecture impossible. Une solution pratique, mais illégale et à haut risque.
L’amende salée pour dissimulation de plaque
En effet, cette astuce est lourde de conséquences. Les contrevenants encourent une amende de quatrième classe, soit une sanction financière qui peut atteindre 750 euros en cas de contestation non fondée. Un montant qui semble exorbitant surtout quand on compare avec le tarif du stationnement qui s’élève à 37,5 euros pour 6 heures dans les arrondissements 1 à 11, et à 25 euros dans les arrondissements 12 à 20.
Les motards misent sur le fait que les agents des voitures-radars, bien qu’habilités à détecter les infractions au stationnement, ne peuvent infliger de pénalité pour dissimulation de plaque. Une tâche qui incombe à la police qui, informée de cette astuce, redouble de vigilance.