Une avancée vers l’économie circulaire : l’UE vote en faveur du « droit à la réparation »
Adoptée à une écrasante majorité par le Parlement européen, la nouvelle loi sur le « droit à la réparation » pourrait marquer une importante étape vers une économie plus durable et circulaire. Ce texte s’inscrit dans une démarche de réduction des déchets électroniques et de prolongation de la durée de vie des appareils, offrant au passage des économies considérables aux consommateurs.
Une initiative pour une consommation plus responsable
Le 23 Mars 2024, le Parlement européen donne son feu vert à l’instauration d’un « droit à la réparation » pour divers appareils, dont les smartphones ou encore les électroménagers. En vigueur même après l’expiration de la garantie, cette initiative n’est pas seulement bénéfique pour l’environnement en contribuant à limiter l’amoncellement des déchets électroniques, pesant chaque année 35 millions de tonnes dans l’UE, mais elle représente également un important gain pour les consommateurs. La Commission européenne estime ainsi à 12 milliards d’euros les économies annuelles potentielles pour les Européens disposés à réparer leurs appareils au lieu de les remplacer.
Dans le but de favoriser la réparation, divers outils sont envisagés, notamment des bons de réparation ou des ateliers d’apprentissage. L’accessibilité aux pièces détachées et aux informations nécessaires devrait également être facilitée, afin de réduire les coûts de réparation.
Plateformes en ligne et pacte vert : une combinaison gagnante?
Faire du marché de la réparation un secteur plus concurrentiel et accessible, telle est l’ambition du nouveau règlement européen qui prévoit la mise en place de plateformes en ligne pour centraliser les services de réparation et de vente de produits reconditionnés. En offrant aux consommateurs une recherche facilitée de service de réparation, cette démarche contribue à soutenir l’économie circulaire tout en favorisant l’emploi local dans le domaine de la réparation. D’après un récent sondage de la Commission européenne, pas moins de 77% de citoyens européens se montrent favorables à une réparation de leurs produits plutôt qu’à un renouvellement de ceux-ci.
L’eurodéputé social-démocrate allemand René Repasi, rapporteur du texte, souligne l’importance de cette nouvelle loi dans l’atteinte des objectifs du pacte vert pour l’Europe. Ce dernier ambitionne une neutralité carbone pour le continent d’ici 2050. En mettant les consommateurs au cœur de l’action climatique, cette réglementation incarne un engagement résolu vers un futur plus durable et responsable.