Longtemps réservée au monde du transport, comme les services de VTC et les compagnies aériennes, la tarification dynamique commence à infiltrer le domaine de la culture. Le principe ? Adapter les prix des billets en temps réel en fonction de la demande du public. Si l’engouement est fort, le prix grimpe. Cette tendance qui se généralise soulève de nombreuses questions quant à la transparence des calculs et l’accessibilité des événements culturels.
La tarification dynamique: une pratique controversée
Découverte récemment lors de la [tournée de reprise du groupe Oasis](https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/pop/apres-la-vente-chaotique-de-billets-de-concerts-pour-oasis-la-tarification-dynamique-montree-du-doigt_6758857.html), après une absence scénique de 15 ans, cette pratique consiste à varier les prix des billets en fonction de la demande des fans. L’algorithme de la billetterie analyse en temps réel le nombre de réservations en cours pour fixer un tarif optimal. L’objectif ? Maximiser les gains et contrer les reventes frauduleuses. Pourtant, cette méthode reste problématique compte tenu de son manque de transparence, comme l’a récemment pointé du doigt la [SNCF](https://www.economiematin.fr/tarifs-billets-de-train-ufc-que-choisir-consommateurs).
Les fans du groupe britannique ont été surpris de constater une augmentation significative des tarifs en seulement quelques heures. Si le respect de cette dynamique de marché s’inscrit dans le but lucratif des organisateurs et des artistes, cela pourrait malheureusement rendre les événements culturels inabordables pour une grande partie des mélomanes.
Des concerts de luxe : l’accessibilité culturelle en péril ?
La tarification dynamique pourrait transformer les concerts en produits de [luxe](https://www.slate.fr/culture/268154/prix-concerts-billets-tickets-tarifs-jamais-aussi-chers-artistes-musiques-ticketmaster-live-nation), rendant la musique live inaccessible pour nombre de fans. Ce système de tarification pourrait également marginaliser les amateurs de musique les moins fortunés, conduisant à une possible exclusion.
Si auparavant, c’était le talent de l’artiste ou la rareté du spectacle qui justifiait les tarifs élevés, aujourd’hui, un algorithme modifie les prix en se basant sur la demande. Ce changement a soulevé des inquiétudes au sein du gouvernement britannique, qui envisage de prendre des mesures pour restreindre ces augmentations injustifiées suite au scandale de la vente des billets d’Oasis. Les promoteurs français observent avec attention la situation, espérant que cette mode ne traverse pas la Manche…
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