Selon l'Insee, en 2017, année étudiée par l’institut, les ménages français ont versé en moyenne 660 euros par logement, soit 1.100 euros par ménage imposable. La taxe foncière, calculée sur la valeur locative cadastrale, révèle une répartition inégale : les 10% les plus aisés contribuent à 27% du total, tandis que les 10 % avec le patrimoine immobilier le plus élevé paient 37%.
Taxe foncière : une inégalité majeure selon les revenus
La taxe foncière pèse différemment selon les revenus et le patrimoine. Les propriétaires modestes y consacrent plus de 4% de leurs revenus, contre moins de 2% pour les plus aisés. Cette inégalité s'accentue avec la valeur du patrimoine : les ménages les plus riches paient un taux d'imposition plus bas en raison de valeurs locatives cadastrales obsolètes, souvent déconnectées de la valeur réelle des biens, surtout dans les centres-villes où l'immobilier est prisé.
« Rapportée au revenu disponible, elle présente, sur la population des seuls ménages propriétaires, un profil stable à 2,5% pour les trois quarts des ménages. Elle dépasse 4% pour les 20% des propriétaires aux revenus les plus modestes, mais n’atteint pas 2% pour les 1% les plus aisés », écrit l’Insee.
Une taxe foncière toujours plus élevée
La taxe foncière est, de plus, en constante évolution et représente une dépense annuelle de plus en plus lourde. Après des augmentations notables en 2022 et 2023, une hausse de 3,9% est attendue en 2024, liée à l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH).
Encore une fois, ce seront les ménages aux revenus les plus modestes parmi les propriétaires qui subiront le plus les effets de cette augmentation. Entraînant, de fait, une hausse des inégalités.
Article initialement publié sur EconomieMatin :