Nouvelle disposition pour les voyageurs TER : La réservation comme solution à l’amélioration du confort
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A partir du 6 juillet 2024, les voyageurs des lignes TER qui relient Paris à Strasbourg et Paris à Mulhouse verront une nouvelle réglementation entrer en vigueur. En effet, la Région Grand-Est a décidé d’instaurer une réservation obligatoire sur ces trajets, limitant de fait l’autonomie des passagers. Cette nouvelle disposition, présentée comme une amélioration du confort des voyageurs, divise l’opinion.
Une réservation dans les TER : confort ou contrainte pour les usagers ?
Le Président de la Région, Franck Leroy, justifie cette mesure comme une tentative d’améliorer le confort des voyageurs, en réservant quasiment un quart des sièges pour les passagers sans réservation. Cependant, cette initiative est loin de faire l’unanimité. Pierre Debano, porte-parole de l’Association des usagers de la ligne TER Vallée de la Marne, est entre autres très critique envers cette décision. Dans les colonnes du Parisien, il souligne les difficultés qu’engendrerait cette mesure pour les travailleurs qui ne peuvent pas prévoir à quelle heure ils termineront leur journée.
En contrepartie, la SNCF défend ce nouveau système en soutenant qu’il permettrait d’optimiser la gestion des flux de voyageurs. Ce changement serait particulièrement bénéfique pour les usagers transportant de nombreux bagages et recherchant des places assises confortables lors de leurs déplacements non réguliers.
La réservation dans les TER : une mesure à l’essai et observée de près par les autres régions
Alors que le Grand-Est fait figure de précurseur, d’autres régions suivent de près l’évolution de cette mesure. En Hauts-de-France, Christophe Coulon, vice-président en charge des mobilités, a prévu d’observer attentivement l’impact de cette initiative avant de la mettre éventuellement en place dans sa région. Du côté d’Auvergne-Rhône-Alpes, Frédéric Aguilera confirme que toutes les options sont envisagées pour gérer l’augmentation de la fréquentation dans les TER, une affluence en hausse de 21% depuis 2019.
Parmi les alternatives à l’étude figurent l’introduction de tarifs variables selon les heures de trajet et l’ajustement du nombre de places disponibles. Ces mesures pourraient probablement concerner uniquement les liaisons les plus demandées. En parallèle, les retards des nouvelles livraisons de rames par Alstom invitent les régions à envisager d’autres options pour améliorer l’expérience des voyageurs sans augmenter forcément les capacités existantes.