Airbnb vs. Hôteliers : Un verdict très attendu
Après des années de lutte, le tribunal de commerce de Paris a tranché en faveur d’Airbnb. Mais que signifie cette décision pour le secteur hôtelier français ?
Une concurrence en débat
Depuis quelques années, les hôteliers français accusent Airbnb de concurrence déloyale. Ils reprochent à la plateforme de ne pas s’astreindre aux mêmes exigences réglementaires et fiscales, dévoyant ainsi une partie de leur clientèle. Ce bras de fer a mené en 2018 à une action en justice initiée par l’Umih devant le Tribunal de commerce de Paris, soulignant notamment l’absence de numéros d’enregistrement dans certaines villes et le non-respect de la durée légale de location de 120 jours pour les résidences principales.
Faisant face à ces allégations, Airbnb maintient son engagement à respecter la réglementation et met en avant la collecte de plus de 187 millions d’euros de taxes de séjour en France, annoncée pour 2023.
Verdict : Airbnb innocenté
Le 21 octobre 2024, le verdict est finalement tombé. Le Tribunal de commerce de Paris a statué en faveur d’Airbnb, estimant que les activités des hôteliers et des loueurs via Airbnb sont, pour la plupart, complémentaires et non concurrentielles. Cette décision a entraîné le rejet de la demande de dommages-intérêts de 1,5 million d’euros de l’Umih et l’obligation pour cette dernière de verser 40 000 euros à Airbnb pour couvrir les frais de justice.
N’acceptant pas cette décision, l’Umih a tout de suite exprimé son désir de faire appel. Jonathan Bellaïche, l’avocat de l’organisation, a affirmé que ce combat est loin d’être terminé et que l’Umih ira « jusqu’au bout » pour obtenir justice. Un verdict qui met également en lumière les questions de fiscalité sur les locations meublées touristiques et potentiellement impacte la croissance d’Airbnb en France.