Un pas important vers la décarbonisation
L’Union européenne a réussi, dans un exploit remarquable, à diminuer ses émissions de CO2 de 8,3% en 2023, par rapport à 2022. Selon le communiqué de presse de la Commission européenne, c’est la plus grande baisse annuelle répertoriée en décennies, à l’exception du marqueur unique de 2020, année où la pandémie de Covid-19 a entraîné une chute historique de 9,8% des émissions.
Pourtant, au sein de l’Union, toutes les nations membres ne sont pas égales face à cette transition écologique. Des disparités notables existent, qui méritent une attention particulière. Dans cette dynamique de diminution des émissions de gaz à effet de serre, l’essor des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, a joué un rôle fondamental. Elles représentent aujourd’hui 44,7% de la production électrique de l’Union, tandis que les énergies fossiles ne comptent plus que pour 32,5% de la production énergétique.
En route vers l’objectif de 2030 – une tâche ardue
Malgré ces progrès louables, la route vers l’objectif fixé par l’Union européenne, à savoir une réduction des émissions de 55% d’ici à 2030, est encore longue et semée d’embûches. Selon un rapport, en dépit de la baisse globale de 37% par rapport aux niveaux de 1990, l’Union n’est pas encore sur la bonne voie. La prévision de l’Agence européenne pour l’Environnement est claire : sans mesures politiques supplémentaires, l’Union pourrait ne parvenir qu’à une réduction de 43% d’ici à 2030.
L’une des principales difficultés à surmonter est le transport aérien, secteur qui a vu ses émissions de CO2 augmenter à nouveau de 9,5% en 2023. Le défi est de taille, puisque le regain de ce mode de transport post-pandémie de COVID-19 freine considérablement la trajectoire de réduction des émissions globales. L’heure est plus que jamais à l’innovation et à l’action pour une Europe plus verte.