Mobiliser l’économie face au défi de la transition énergétique: Zoom sur la politique de l’énergie française
Dans une époque marquée par les bouleversements politiques, économiques et climatiques, l’énergie est le moteur de notre avenir. Au centre de l’échiquier, la France, un pays qui repense sa politique énergétique en faveur de l’industrialisation et la décarbonation. Grâce à ses ministres de l’économie et de l’industrie, la France donne la priorité à la mobilisation de l’énergie nucléaire, des batteries électriques, des panneaux photovoltaïques et récemment, des pompes à chaleur.
Pourquoi la consommation d’électricité doit correspondre à sa production ?
Malgré les projections prédisant une augmentation significative de la consommation d’électricité, cette dernière est en baisse. Cela pourrait être attribué à des appels à la sobriété en 2023 qui ont marqué la politique énergétique française ou aux hésitations de certains responsables face aux efforts à consentir. Or, pour atteindre l’objectif de réduire les émissions de CO2 de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990, il est crucial que la consommation d’électricité « décarbonée » augmente proportionnellement à sa production.
Comme l’indiquent les Etats-Unis, où la consommation d’électricité stagnait mais a récemment augmenté grâce au photovoltaïque et aux centres de données, l’intelligence artificielle est un gros consommateur d’énergie. C’est pourquoi l’électrification doit être encouragée, mais elle doit avant tout être rationnelle, avec une croissance coordonnée des flexibilités et des consommations, une bonne gestion des tarifs, le développement des systèmes de gestion active de l’énergie et la programmation de la synergie entre la production d’origine solaire et les usages.
Pompes à chaleur : une réponse à la diminution de la consommation d’énergie et des émissions de GES
Les pompes à chaleur constituent un moyen puissant pour réduire à la fois la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les bâtiments car elles permettent de produire 2 à 4 fois plus d’énergie sous forme de chaleur tirée de l’environnement que d’électricité dépensée pour faire fonctionner les pompes. Sans oublier qu’il serait idéal que le bâtiment soit bien isolé, une idée à considérer sans pour autant tomber dans les travaux de rénovation excessifs.
Récemment, des mesures ont été annoncées pour soutenir l’industrie, créer une véritable filière française, simplifier les normes, former les installateurs et mieux contrôler les installations. Cependant, la pompe air-air, nécessaire pour soulager les factures des logements chauffés à l’électricité ou pour rafraîchir le bâtiment en été, semble avoir été omise. Les outils de la transition, tels que les véhicules électriques et les pompes à chaleur, demandent à être maîtrisés, un apprentissage nécessaire pour tous.