La fraude promet de tressaillir les transports franciliens
La fraude dans les transports publics en Île-de-France est un problème grave qui n’est pas nouveau, mais des études récentes révèlent des révélations saisissantes. D’après l’institution IDFM, 15 % des voyageurs des bus urbains et de la petite couronne contournent la loi en voyageant sans titre valide. Les bus de la grande couronne sont légèrement mieux lotis avec 10% de fraude grâce à des contrôles plus stricts. Néanmoins, le réseau Noctilien détient le record le plus déplorable : pratiquement un tiers de ses voyages sont commis en violation de la loi.
L’absence de portiques d’entrée dans les bus et trams, à l’instar des systèmes souterrains comme le métro et le RER, facilite cet acte illégitime. Les contrôles sont occasionnels et généralement insuffisants. Des estimations pointent que 5% des passagers du métro ou du RER fraudent, tandis que le bus marque le triple. En résumé, un trajet sur six est usurpé.
Conséquences majeures de la fraude dans les transports
En 2025, un nouveau système de ticket unique sera introduit pour encourager l’utilisation des transports publics. Cependant, ce changement pourrait engendrer une perte financière approximative de 30 millions d’euros chaque année. Cette baisse potentielle est quelque chose que l’IDFM espère compenser en partie en diminuant le niveau de la fraude ou en augmentant les pénalités.
Comme l’a souligné Valérie Pécresse, la Présidente de la Région Île-de-France et de IDF Mobilités, la fraude aggrave l’économie du transport en commun. Ces pertes sont loin d’être insignifiantes pour une institution qui doit jongler entre modernisation, extension des lignes et maintien de la qualité.
Des mesures idoines pour endiguer la fraude
Dans le but de freiner la fraude, une campagne de communication incisive a été lancée par l’IDFM, sous l’égide de : « Frauder, c’est voler ! Titres de transport payés = réseau financé. » Ces affiches, placardées dans les bus de la petite couronne, cherchent à sensibiliser les usagers sur les conséquences collectives de la fraude.
Parallèlement à cette campagne de sensibilisation, l’IDFM prévoit aussi d’augmenter le nombre de contrôleurs, notamment sur les lignes très empruntées et dans les bus de nuit. L’installation de nouveaux valideurs dans les véhicules et sur les quais des tramways est aussi prévue.