par Vacances décalées : la nouvelle tendance qui séduit les Français
Selon une récente étude d’Opinionway, près de la moitié des Français ressentent un certain stress à l’idée de prendre des vacances en même temps que la majorité de leurs compatriotes. Cette tendance serait notamment accentuée chez les jeunes adultes. Le sociologue Ronan Chastellier dresse un constat inédit : se libérer du cycle classique des vacances permettrait de gagner en quiétude et en liberté.
Le voyage décalé, nouveau mode de vacances plébiscité
Face aux contraintes de la période estivale et aux inconvénients liés au retour simultané de tous les vacanciers, les français modifient leurs habitudes. Le voyage décalé, initialement perçu comme un luxe, s’impose désormais comme un choix prisé. Avec l’essor du télétravail, il devient de plus en plus aisé de profiter de périodes de repos hors du calendrier scolaire habituel. Cette tendance répond à un désir évident d’échapper à la foule et de profiter de lieux paisibles. En effet, 66% des répondants de l’étude aspirent à éviter la frénésie touristique pendant leurs séjours.
La priorité est de plus en plus donnée à des vacances qui répondent à un rythme personnel. Par conséquent, de nombreux Français choisissent d’attendre la fin de l’été indien pour s’évader, quand d’autres préfèrent anticiper leurs vacances en juin. Au delà de la quête de sérénité, ce choix résulte aussi d’une certaine logique économique : profiter de tarifs plus attractifs en basse saison est un argument non négligeable pour 70% des sondés.
Les vacances décalées, reflet d’une consommation touristique en mutation ?
La volonté de fuir l’agitation des périodes de forte affluence touristique dénote une véritable évolution des habitudes de consommation touristique. La recherche de tranquillité et l’attrait pour des sites moins fréquentés révèlent une rupture avec les pratiques touristiques traditionnelles. Cette tendance, déjà remarquée chez les séniors, se généralise également chez les jeunes adultes et les couples sans enfants.
Les Français semblent donc redéfinir leurs habitudes de voyages et leur consommation touristique. Comme l’indique Ronan Chastellier, chaque individu s’approprie sa propre temporalité, remettant en question les codes traditionnels du secteur du tourisme. Le mois de septembre, par exemple, a connu une augmentation de 25% des réservations par rapport à l’année précédente. Il semblerait que les séjours prolongés ou les longs week-ends en dehors de l’été deviennent progressivement la nouvelle norme.
