18 octobre 2024

La concurrence ferroviaire s’intensifie avec Renfe

Susana Lozano, responsable internationale de Renfe, annonce que la compagnie a vendu 31.000 billets en France en seulement deux semaines. Une performance qui souligne le dynamisme de la concurrence ferroviaire en France. Renfe lancera son premier trajet, Lyon-Barcelone, le 13 juillet, puis Madrid-Marseille à partir du 28 juillet, desservant au total 17 gares en France et en Espagne. Sonia Araujo, directrice générale de Renfe Viajeros, indique que le marché français constitue un « marché d'expansion naturel » pour la compagnie. Les prix des billets sont actuellement fixés à 29 euros pour un voyage entre l'Espagne et Marseille ou Lyon, et à 19 euros entre l'Espagne et Narbonne ou Montpellier. Ces tarifs concurrentiels positionnent Renfe comme un acteur majeur de la concurrence ferroviaire en France.

Renfe fait une entrée fracassante sur le marché français

L'arrivée de Renfe sur le marché français est un signe clair de l'intensification de la concurrence ferroviaire. Ce mouvement s'inscrit dans le cadre de la libéralisation du rail voulue par Bruxelles, qui vise à stimuler la concurrence entre opérateurs pour réduire les prix des billets. L'italienne Trenitalia a été la première à s'aventurer sur le marché français, offrant une liaison entre Paris et Milan depuis décembre 2021. Un autre acteur, Arriva, filiale de l'allemand Deutsche Bahn, a également déposé un dossier de candidature pour une liaison ferroviaire entre Paris et Groningue, aux Pays-Bas, à partir de l'été 2026.

Une concurrence ferroviaire qui s'accélère

La concurrence ferroviaire croissante en France est largement basée sur le modèle « open access », qui impose aux compagnies de fournir le matériel roulant, de recruter des cheminots, de mettre en place un système de vente et d'obtenir des créneaux de circulation pour faire circuler les trains. Cette tendance pourrait conduire à une baisse des prix et à une amélioration des services pour les voyageurs. Toutefois, elle soulève également des questions sur la pérennité du modèle « open access » et la capacité des opérateurs à maintenir une offre de service de qualité dans un environnement de concurrence accrue.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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