3 novembre 2024

Inflation : pour Jacques Creyssel, « il faut que les industriels acceptent… »

La rentrée est souvent synonyme de nouvelles résolutions. Mais cette année, elle pourrait aussi rimer avec renégociations de prix. Jacques Creyssel, représentant de la Fédération du Commerce et de la Distribution (FCD), a récemment exprimé son souhait que les industriels de l'agro-alimentaire reviennent à la table des négociations. « Ce qui est important, c'est qu'il y ait des baisses de prix significatives à la rentrée et pour cela, il faut que les industriels acceptent enfin de renégocier », a-t-il déclaré sur BFM Business le 31 juillet 2023.

Cependant, malgré les appels du gouvernement à rouvrir les négociations commerciales, seuls quelques industriels ont accepté de proposer des remises temporaires sur certains produits comme les pâtes ou l'huile. Un geste insuffisant selon Creyssel, qui estime que le gouvernement devrait insister davantage. Car, selon lui, les renégociations qui ont eu lieu aujourd’hui ne sont qu’un « tour de passe-passe ».

Une histoire de renégociations par l'industrie

Les renégociations ne sont pas nouvelles. « L'année dernière, lorsqu'il y a eu la guerre en Ukraine, les distributeurs avaient tous accepté de renégocier à la hausse », rappelle le représentant de la FCD. « Cette année, maintenant qu'on est dans l'autre sens, il faut que les industriels acceptent cette renégociation. »

La loi EGalim, qui encadre les négociations entre producteurs et distributeurs, semble aujourd'hui dépassée. Cette loi aurait principalement profité aux industriels, augmentant leurs profits. Il est donc temps de repenser ce dispositif pour mieux protéger les intérêts des consommateurs.

Les conséquences pour les consommateurs

Les conséquences de ces renégociations, ou de leur absence, sont directement ressenties par les consommateurs. Malgré une baisse des cours des matières premières, les baisses de prix observées chez certains industriels ne sont pas à la hauteur des hausses précédentes. Michel-Edouard Leclerc, président des centres E.Leclerc, a résumé la situation en affirmant que les enseignes de distribution prendraient sur leurs marges pour compenser.

Le directeur exécutif achat et marketing de Lidl France a également souligné que les prix d'avant-crise ne seraient pas retrouvés. Malgré les efforts du gouvernement pour inciter à la renégociation, peu de choses ont changé. Les consommateurs, quant à eux, restent les grands perdants de cette situation.

Article initialement publié sur EconomieMatin :

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