Le chèque alimentaire est une réponse concrète à l'inflation alimentaire, qualifiée de « bombe sociale » par Stéphane Troussel, président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis. Dans le cadre d'un appel à projets du gouvernement intitulé « Mieux manger pour tous », le département a décidé de mettre en place ce chèque d'un montant de 50 euros par personne et par mois.
Destiné à environ un millier de personnes en situation de précarité, le chèque alimentaire vise à faciliter l'accès à une alimentation de qualité et durable. Contrairement aux idées reçues, manger sainement n'est pas un luxe réservé à une élite. C'est un droit fondamental que le département souhaite garantir à tous ses habitants, quelle que soit leur situation sociale.
Qui sont les bénéficiaires et pourquoi cette initiative ?
Le chèque alimentaire cible principalement les ménages en situation de précarité, certains étudiants, femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge. La raison ? Ces populations sont particulièrement touchées par l'inflation et rencontrent de plus en plus de difficultés pour se nourrir. L'initiative du chèque alimentaire vise également à encourager une consommation responsable. Ainsi, des bonifications financières sont prévues pour les achats durables. Par exemple, un achat de 10 euros dans un commerce proposant des produits durables pourrait voir 5 euros crédités sur la carte du bénéficiaire. Mais au-delà de l'aide financière, le département souhaite également sensibiliser les bénéficiaires à la nutrition et à la qualité alimentaire.
Des parcours de sensibilisation seront proposés, mettant l'accent sur l'importance d'une alimentation saine et équilibrée. L'inflation alimentaire est un véritable défi pour les familles populaires. Les files d'attente devant les distributions alimentaires s'allongent, et de nouveaux publics, comme les étudiants, y ont recours. Face à cette situation, le chèque alimentaire apparaît comme une solution concrète, mais il ne saurait à lui seul résoudre tous les problèmes liés à l'inflation. Une réflexion plus globale sur le pouvoir d'achat est nécessaire. Stéphane Troussel l'affirme : « L'État ne pourra pas se contenter de soutenir des bonnes volontés locales ». Il appelle à une revalorisation des salaires les plus modestes et des allocations familiales.
Article initialement publié sur EconomieMatin :