Emmanuel Macron avait, en mai 2023, promis des baisses d'impôts pour les ménages, en particulier pour les « classes moyennes » ayant des revenus compris entre 1.500 et 2.500 euros. Cette réduction, d'au moins deux milliards d'euros, pourrait être mise en œuvre « si possible dès le budget 2025 », selon les mots de Bruno Le Maire dans son entretien au Figaro.
Mais rien n’est certain : l’économie française reste faible. La croissance ne devrait être que de 1% en 2023 selon les prévisions du gouvernement. Une prévision par ailleurs optimiste par rapport à celles de l’Insee ou encore de la Banque de France.
Les raisons derrière cette accélération
Après la suppression de la taxe d'habitation et un allègement de l'impôt sur le revenu, le gouvernement semble vouloir continuer sur cette lancée. Mais pourquoi cette précipitation pour réaliser des baisses d'impôts ? Bruno Le Maire a évoqué la nécessité d'une mise en œuvre rapide, tout en restant « lucide sur la fragilité de notre environnement économique ». Il cite notamment le niveau élevé des taux d'intérêt et la situation économique de l'Allemagne, « notre principal partenaire économique ».
Le gouvernement doit également calmer les tensions avec la population. Cette dernière n’a pas fait l’objet d’annonces majeures pour ses impôts, alors que les entreprises continuent de voir les leurs baisser.
Baisses d'impôts : les implications pour les finances publiques
La loi de programmation des finances publiques (LPFP) sera présentée en session extraordinaire, permettant éventuellement de recourir au 49.3. Cette loi vise à ramener la dette publique à 108% en 2027, contre plus de 112% actuellement, et à repasser sous les 3% de déficit public, a souligné le ministre de l'Economie.
Le déficit à moins de 3% est la règle imposée aux pays de l'Union européenne depuis des années. Une règle qui a tout simplement sauté avec les dépenses pour répondre à la crise sanitaire de 2020.
Article initialement publié sur EconomieMatin :