18 octobre 2024

Voiture électrique : les vendeurs de Stellantis n’en veulent pas

Les concessions automobiles de Stellantis, qui comprennent Alfa Romeo, Citroën, Jeep et Fiat, ont exposé leurs inquiétudes concernant les normes strictes sur les émissions de CO2 imposées par l’Union européenne. Dans une lettre ouverte à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ces concessionnaires ont demandé le report de ces normes, en soulignant l’irréalisme de ces objectifs au vu de la régression du marché de la voiture électrique.

Les concessionnaires face à un défi irréaliste

La préoccupation des concessionnaires de Stellantis réside dans leurs obligations à l’égard des normes d’émissions de CO2. Selon Luca de Meo, président de Renault, les sanctions financières de l’UE pour non-respect de ces normes pourraient atteindre 15 milliards d’euros pour les constructeurs automobiles européens. En outre, dès 2025, l’UE exigera que pour chaque quatre voitures à combustion vendues, un véhicule électrique soit commercialisé. Ces conditions mettent en péril l’existence même des réseaux de concessionnaires automobiles, étant donné le manque actuel d’attrait du public pour les véhicules électriques en raison de leur prix élevé, de leur autonomie limitée et du manque de bornes de recharge.

Ce défi est d’autant plus grand que Carlos Tavares, PDG de Stellantis, reste déterminé à respecter les normes environnementales, malgré les protestations de ses concessionnaires. Tavares a même décrit comme « surréaliste » l’idée de renoncer à ces objectifs à ce stade.

Une situation critique pour le secteur automobile

L’industrie automobile est dans une situation critique. Le groupe Stellantis a vu ses bénéfices chuter de près de moitié (-48 %) entre le premier semestre de 2023 et celui de 2024, laissant Carlos Tavares sur la sellette. Ce dernier, semble être sur un siège éjectable, tandis que d’autres constructeurs, comme Volkswagen, envisagent de fermer plusieurs de leurs sites de production historiques.

Mais malgré ces signaux d’alarme, l’UE reste inflexible face à son calendrier CO2. Cela met les concessionnaires dans une position délicate, alors qu’ils se battent pour survivre dans une industrie de plus en plus réglementée sans perdre de vue l’importance de lutter contre le réchauffement climatique.

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