15 novembre 2024

Pétrole : l’OPEP voit noir avec une demande en baisse



Des prévisions à la baisse pour la demande mondiale de pétrole selon l’OPEP

Chapeau : La demande globale de pétrole pour les années à venir vient d’être revue à la baisse par l’OPEP, dans un contexte marqué par des dynamiques de consommation changeantes et des incertitudes économiques. Néanmoins, des régions en dehors de l’OCDE, telles que la Chine, le Moyen-Orient et l’Inde, continuent à soutenir la croissance de la demande de l’or noir.

Un réajustement des prévisions de la demande en pétrole

D’après le dernier rapport mensuel de l’OPEP, la consommation mondiale de pétrole devrait atteindre 104,03 millions de barils par jour (mb/j) en 2024, en légère baisse par rapport aux prévisions précédentes de 104,14 mb/j. Cette révision correspond à une réduction de 107 000 barils par jour, ce qui témoigne d’un accroissement de la demande mondiale moins vigoureux que prévu initialement. De même, l’OPEP a revu ses prévisions pour 2025 à la baisse de 103 000 barils, indiquant une demande de 105,57 mb/j. Ces modifications sont dues à une réévaluation pour les trois premiers trimestres de 2024, compte tenu des nouvelles données économiques.

La demande de pétrole reste néanmoins soutenue en dehors des pays de l’OCDE, principalement en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine. La Chine demeure un acteur majeur, avec un fort besoin en secteurs du transport et de la pétrochimie propulsé par les capacités de raffinage croissantes du pays. Toujours selon l’OPEP, la demande hors OCDE augmentera d’environ 1,7 mb/j en 2024, suivie d’une hausse de 1,5 mb/j en 2025, tirée par la réouverture des déplacements aériens, l’expansion de la mobilité routière et la progression de l’industrialisation.

Des prix du pétrole stagnants malgré une demande en progression

Malgré cette demande croissante, les cours du pétrole persistent à un niveau bas. Ainsi, le 13 novembre 2024, le baril de Brent était fixé à 72,53 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain se stabilisait à 68,377 dollars. L’OPEP+, une coalition liant des pays de l’OPEP à d’autres producteurs tels que la Russie, a étendu ses coupes de production jusqu’à fin décembre pour contrecarrer la pression baissière sur les prix.

Les conclusions du prochain sommet de l’OPEP, qui se tiendra à Vienne le 1er décembre 2024, pourraient jouer un rôle déterminant dans l’évolution des prix pour 2025. En effet, les marchés attendent avec impatience les résultats de cette réunion, qui auront un impact sur les orientations des prix en début d’année. Selon l’OPEP, la demande de pétrole continue de croître mais est de plus en plus influencée par des facteurs géopolitiques, économiques et environnementaux. Les actions des pays producteurs, en réponse à ces dynamiques, seront cruciales pour maintenir un équilibre dans la croissance de la demande et la stabilité des prix.


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