Il est évident que le cash perd du terrain en France. Selon les dernières données de la Banque centrale européenne (BCE), les paiements en espèces dans les magasins ont représenté 50% des transactions l'an dernier. Pour mettre cela en perspective, ce chiffre était de 68% en 2016 et de 57% juste avant la crise sanitaire. Une baisse significative en si peu de temps !
Mais pourquoi cette baisse ? La réponse est simple : la montée en puissance des paiements par carte bancaire, notamment les paiements sans contact. Grâce à la technologie NFC, ces paiements représentent désormais 56% des paiements par carte, selon le Groupement des Cartes bancaires. C'est pratique, rapide et… énervant pour les puristes du cash !
Surtout, cette technique de paiement a été largement démocratisée pendant la pandémie, devenant un geste barrière de plus. Le paiement sans contact a également bénéficié d’une augmentation du plafond maximum, passé de 20 à 50 euros, ce qui permet de régler beaucoup plus d’achats.
Utilisation du cash : comment ça se passe en Europe ?
Si la France voit une baisse marquée de l'utilisation du cash, elle n'est pas la seule. Certains pays sont encore moins adeptes du cash que la France. Par exemple, en Finlande et aux Pays-Bas, seulement 20% des transactions en magasin sont effectuées en espèces. C'est presque incroyable !
La Suède a même tenté de supprimer complètement le cash, avant de faire marche arrière en 2020. Pourquoi ? Plusieurs problèmes surgissent lorsqu'on envisage un monde sans espèces : de la générosité envers les sans-abri à la difficulté pour certains de s'adapter aux paiements numériques, sans oublier les risques de cyberattaques ou de pannes électriques. Un monde sans cash est-il vraiment souhaitable ?
La question des distributeurs automatiques
Avec la baisse de l'utilisation du cash, la disponibilité de celui-ci devient un enjeu. Les distributeurs automatiques, ces machines autrefois omniprésentes, disparaissent progressivement. Entre 2018 et 2021, 5000 distributeurs ont été supprimés, selon les données de la Banque de France. Et ce n'est que le début !
Les banques, toujours à la recherche de rentabilité, suppriment ces distributeurs coûteux. Avec la fusion prévue des réseaux de distributeurs de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Mutuel d'ici à 2025, on s'attend à une réduction drastique du nombre de distributeurs. Et pour ceux qui pensent utiliser les petits distributeurs chez les commerçants, attention aux commissions !
Article initialement publié sur EconomieMatin :