Crèmes solaires : la protection annoncée est-elle vraiment au rendez-vous ?
Selon une enquête menée par l’association UFC-Que Choisir, de nombreux fabricants de crèmes solaires ne respectent pas les niveaux de protection annoncés sur leurs produits. L’étude pointe également du doigt les impacts environnementaux néfastes de ces produits. Explications.
Le niveau de protection : une réalité souvent surévaluée
Selon l’ UFC-Que Choisir, plus d’un tiers des crèmes solaires étiquetées SP50 ou 50+, promettant la plus grande protection, ne respectent pas cet engagement. Sur 13 crèmes pour le visage évaluées, 5 affichent un niveau de protection inférieur à ce qu’elles promettent, avec parfois un indice en deçà de 30. Des marques pourtant reconnues comme Lancaster, Vichy, Biotherm, Isdin ou Rituals figurent parmi les produits mis en cause.
Si l’étude apporte une bonne nouvelle en révélant que la majorité de ces crèmes ne sont pas composées d’éléments nocifs pour l’homme, leur impact environnemental est plus inquiétant. En effet, selon l’association, 10 des 13 crèmes solaires testées présentent des effets néfastes sur les organismes aquatiques. L’UFC-Que Choisir pointe également du doigt les allégations environnementales mensongères de certaines marques.
Un appel à davantage de vigilance et de sanctions
Forte de ce constat, l’ UFC-Que Choisir a décidé de passer à l’action. En effet, en cas d’inaction de la part des fabricants incriminés, l’association prévoit « d’engager toute action utile en justice ». Elle appelle en outre la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) à sanctionner les entreprises fautives et à renforcer les contrôles sur ces produits.
Dans l’attente de résultats concrets, l’association recommande aux consommateurs d’éviter de se fier uniquement aux affirmations des fabricants et de privilégier les tests indépendants. Un conseil précieux pour choisir un produit véritablement fiable et respectueux de l’environnement.