Bruno Le Maire a donné plus de détails sur les baisses d'impôts prévues par le gouvernement jusqu'à la fin du quinquennat. Invité de France Info, le ministre de l'Économie a précisé que ces baisses seraient inscrites dans un calendrier fixé par le projet de loi de finances publiques pour 2024. Les deux principales cibles de cette réduction fiscale sont les impôts de production pesant sur les industries et la fiscalité des ménages. Selon le ministre, ce calendrier permettra aux ménages comme aux entreprises de connaître les phases de ces baisses d'impôts jusqu'en 2027. Il n'a pas manqué de rappeler le bilan fiscal du chef de l'État depuis son arrivée à l'Élysée, en insistant sur une réduction des impôts de plus de 50 milliards d'euros.
Les classes moyennes et l'industrie au cœur des baisses d'impôts
Emmanuel Macron avait annoncé en mai dernier que les baisses d'impôts pour les ménages profiteraient en priorité aux classes moyennes, avec une enveloppe atteignant deux milliards d'euros. Ce choix de cibler les classes moyennes avec les baisses d'impôts s'explique par leur exposition particulière à ces charges en raison de l'inflation. Le président de la République a confirmé cette ligne directrice tout en précisant le chiffrage de ces baisses d'impôts en faveur des ménages. Le programme budgétaire intègre jusqu'en 2027 des dépenses et des recettes pour respecter l'objectif de déficit. Avec deux objectifs : commencer à rembourser la dette publique, et ces 2 milliards d'euros de baisses d'impôts pour les ménages. En parallèle, le gouvernement entend aussi alléger les impôts de production qui pèsent sur les industries.
Retour à la normale pour les dépenses publiques
Bruno Le Maire a également insisté sur l'importance de réduire les dépenses publiques, notamment dans le domaine énergétique. Il a annoncé qu'aucune nouvelle aide sur l'énergie ne sera mise en place, malgré une hausse du tarif réglementé de l'électricité. Cependant, les chèques énergie pour les ménages les plus modestes seront maintenus. La ligne directrice de Bercy reste la sortie de la politique du « quoi qu'il en coûte » et l'accélération du désendettement de la France. Le ministre estime qu'il est nécessaire de revenir à une gestion normale de l'économie, une fois le choc de la pandémie et l'inflation passés.
Article initialement publié sur EconomieMatin :