Les conséquences géopolitiques de la crise du gaz : flambée des prix et dépendance européenne
La hausse des prix du gaz : une conséquence directe des tensions géopolitiques
Le 7 août 2024, une offensive de l’armée ukrainienne sur la ville stratégique de Soudja, en région russe de Koursk, a bouleversé l’équilibre du marché du gaz. Cette ville représente l’un des ultimes points de transit du gaz russe vers l’Europe, via l’Ukraine. En conséquence de cette attaque, nous observons une hausse vertigineuse des prix du gaz, qui ont grimpé de 12% depuis le début d’août 2024 pour atteindre 40,06 euros le mégawattheure, sur le TTF néerlandais, référence du prix du gaz en Europe.
Depuis la fin des tarifs réglementés du gaz le 1ᵉʳ juillet 2023, la facture gazière des Français peut fluctuer significativement en fonction des tensions géopolitiques. Même si le cours actuel reste bien en dessous du pic historique de 300 euros le MWh enregistré en 2022, ces fluctuations témoignent de la dépendance des européens au gaz russe.
Fin du contrat de transit Ukraine-Russie : une source d’incertitude supplémentaire
À la fin du mois d’août, des travaux de maintenance prévus en Norvège pourraient interrompre l’approvisionnement de gaz, ajoutant une pression supplémentaire sur les prix. Cependant, la véritable préoccupation porte sur le contrat de transit signé en 2019 entre l’Ukraine et Gazprom, la compagnie gazière russe. Ce contrat crucial doit expirer en décembre 2025, et aucune des deux parties ne semble disposée à le renouveler.
Cette situation crée une incertitude importante pour l’Europe. En effet, l’absence d’un accord renouvelé pourrait conduire à une interruption de l’approvisionnement en gaz russe, avec toutes les conséquences que cela pourrait impliquer pour l’économie et le confort des citoyens européens. Il est donc impératif pour les dirigeants européens de trouver une solution durable à cette équation complexe, en diversifiant notamment les sources d’approvisionnement en énergie.